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Enomis Canaries

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Enomis sur le chemin des alizés
Les Îles Canaries
par Sophie Chacoux, novembre 2003
paru originalement dans Loisirs Nautiques en octobre 2003 sur le no 382

Que dire sur les " îles Fortunées " sans donner l'impression de ressembler à un dépliant publicitaire? Que dire sans répéter ce que d'autres ont tellement bien décrit avant moi?

La légende veut que les îles Canaries soient les vestiges du fameux continent Atlantide qui disparut avec les contractions de l'écorce terrestre. Il se serait à l'époque étendu en une vaste île triangulaire entre les Amériques, l'Europe et l'Afrique. Ce qu'il en resterait? Açores, Madère, Canaries, Cap Vert. Un très vieux mythe en fait...

Le plus vraisemblable serait quand même une origine volcanique: une poussée tectonique qui aurait fait émerger spasmodiquement une série de volcans sous l'océan.

En vrac, on y parle de l'homme de Cro-Magnon, des Berbères des Sémites... sans oublier de mentionner qu'on a trouvé des traces d'expéditions grecques, romaines, phéniciennes, carthaginoises, égyptiennes... Ce serait Pline qui inspira le nom d'"îles Fortunées" après de nombreuses appellations antérieures. Il est vrai qu'on parlait déjà de cet "Archipel de l'éternel printemps" du temps d'Homère... du temps où la rondeur de la Terre n'existait pas. On le situait alors aux confins d'une planète-galette, vous savez, là où le soleil s'enfonce et se couche. De quoi alimenter contes et légendes !

Quant à l'attribution de la découverte, ce serait un marin normand en 1312, qui, le premier, découvrit l'île de Lanzarote. Suivirent Jean de Béthencourt qui naviguait pour la Couronne de Castille. C'est lui qui planta officiellement le drapeau espagnol. ... Sans oublier Christophe Colomb évidemment!

Aujourd'hui, les Îles Canaries sont devenues incontournables pour partir vers le Nouveau Monde. Leur climat est un des meilleurs de la planète. La possibilité de navigation y est permanente. (Attention cependant aux alizés d'été et aux vents Sud-Est l'hiver). De grands champions espagnols et mondiaux y sont formés sur ses plans d'eau locaux. Les terres sont éternellement caressées par le vent et tous les mois de l'année y sont réchauffés par le Soleil.

Quant à l'hospitalité, elle est bien réelle! Les canariens sont des gens charmants et accueillants qui aiment leur terre et le démontrent bien. L'archipel vaut le détour.

Il y a sept îles sur le chapelet! Sans compter quelques petits îlots hétéroclites où il fait bon jeter l'ancre. Alors, si vous le pouvez, faites comme moi. Prenez votre temps et... Visitez!

Mon Amphora et moi sommes arrivés aux Canaries en 1998. Depuis nous n'avons de cesse de nous promener, soit en visitant l'archipel, soit en faisant des échappées sur Madère et les îles Selvagens, ou une escapade de quelques mois au Maroc... ou encore une remontée sur la France via Gibraltar. Mais toujours, nous revenons à notre base qui varie le plus souvent entre Las Palmas de Gran Canaria et ce petit village du sud que j'aime tant: Mogan.

Considérons ces îles comme un idéal point de départ pour toutes balades sur l'Atlantique... et les circumnavigations. Si on traverse vers les Antilles, le plus sage est de partir depuis l'île de La Palma ou de La Goméra. Pourtant - merci Monsieur Jimmy Cornell - la concentration se fait de nos jours à Las Palmas pour ce grand départ... et L'ARC (Atlantique Rally for Cruisers) semblerait avoir beaucoup de responsabilités dans cette situation qui est devenue avec le carnaval, l'évènement le plus attendu et le plus suivi de l'année.

Quant à moi, la prochaine étape sera cette fois - je l'ai promis à Enomis- une descente vers le Cap Vert pour quelques mois avant de continuer vers le Grand Sud Américain. Ça veut dire que l'heure du départ définitif sonnera dans peu de temps, et non sans quelques émotions. On s'y attache à ces petites îles!

Mais on fera cette étape en douceur bien sûr, précipitation ne collant pas bien avec navigation. ... et en mettant plein de lignes de traîne pour qu'elles flirtent avec les bonites et les dorades coriphènes! "... Alimentaire " mon cher Watson! Peut-être partira-t-on à l'automne, l'histoire que les alizés soient mieux établis.

Durant mes escales aux Canaries j'ai pu finir d'équiper Enomis. C'est l'endroit idéal pour travailler. Wind Pilot... arceau ... éolienne... BLU... déssalinisateur... Pour plein de raisons, je n'avais pu le faire avant et j'ai la fierté d'avoir transformé mon petit bateau en "Vrai Bateau de Grand Voyage" cette fois. C'est marrant, on dirait qu'il en est tout fier... et moi donc!

Il ne pleut presque jamais sous cette latitude et ça fait la joie des peintures et des vernis qui peuvent allégrement sécher..

À Las Palmas on trouve à peu près tout chez les shipchandlers de la place à des prix très abordables. Je vous en parlerai plus loin en vous confiant quelques bonnes adresses à retenir sur les différentes îles visitées.

Si vous êtes manuels, vous trouverez également tout le matériel dont vous avez besoin... sans oublier l'électronique à des prix défiant toutes concurrences, surtout que les achats se font hors taxe. (Disons, quand c'est possible...)

POSITION GÉOGRAPHIQUE DES ÎLES CANARIES:
Entre 27º 38' et 29º 25' Nord
Et 13º 25' et 18º10' Ouest.

Une cinquantaine de milles séparent les Canaries du continent africain. La partie orientale comprend: Les îles de Lanzarote et de La Graciosa, Fuerteventura et Gran Canaria. La province occidentale réunit: Les îles de Tenerife, La Gomera, Palma et Hierro.

Le courant canarien est faible et porte au S-W. On peut le retrouver entre les îles au printemps et à l'automne, mais aussi en été. Quelques anomalies magnétiques peuvent changer la déclinaison de 2º par endroit. Les alizés soufflent du Nord-Est presque constamment. Le fameux effet Venturi est bien réel dans les goulots inter-îles et en quelques minutes des accélérations de 40 à 50 noeuds peuvent être redoutables.

L'idéal est de faire un abord septentrional ce qui permettra d'être moins secoué pour "descendre" vers les autres îles. Ce qu'Enomis a fait, je vous le propose. A chaque fois que nous sommes revenus sur l'archipel, en revenant du Maroc, de Madère ou des sauvages Îles Selvagens, nous sommes arrivés du Nord en suivant la même route.

Quand on voit les Canaries se dessiner, on a hâte de les approcher. De jour et par beau temps, l'idéal est d'arriver par Lanzarote. C'est magnifique.

 

MON APPROCHE ORIENTALE: ALEGRANZA et MONTAGNE CLARA :

Ah ces rochers! Ils nous font sentir la première terre! Inhabités, quelques ruines font penser que jadis il y avait peut-être des pècheurs. Ils sont à peu près à 5 milles au large de LANZAROTE, reconnaissables à des falaises escarpées et bordées de roches. Sur ALEGRANZA, un phare à l'Est signale l'approche de nuit.

Mouillages: Ils sont interdits sans autorisation. Sur la côte Sud il y a une petite baie, mais ne mouiller que par beau temps. Sinon c'est carrément dangereux! Pour les plus téméraires, une petite grotte à l'Ouest peut être explorée en dinghy. Mais je ne m'y suis pas aventurée.

GRACIOSA: 29º 13' N - 13º 30' W

C'est beau. C'est beau à couper le souffle! Les habitants de LANZAROTE ont coutume de dire : " Quand on y débarque, on peut enlever ses chaussures et oublier le reste du monde!" Si la côte Ouest est frangée de récifs, l'autre partie est bordée de plages. Dans le petit village de PEDRO BARBA, j'ai rencontré une forme de vie communautaire composée de familles de pêcheurs ainsi qu'à LA SOCIEDAD et à CALETO DE SEBO, la plus importante des trois communautés.

Un ponton flottant existe dans la partie Ouest de ce port pour les bateaux de passage. Mais il est sans électricité ni eau... quoiqu'on puisse éventuellement se raccorder pour avoir de l'eau. (Il vaut mieux prévoir et remplir ses Jerricans au robinet). On peut s'attacher aussi à des corps-morts, mais en vérifier l'état avant c'est préférable! Il y a un petit hôtel dans le village.

Lors de mon dernier passage, j'ai loué un vélo pour faire le tour de l'île. Car on est sûr et certain de ne rencontrer aucune voiture sur les sentiers: il n'y en n'a pas à GRACIOSA! (pour l'instant...)

La vue sur LANZAROTE est sans égale. Un chenal sépare GRACIOSA de la grande terre où un courant d'un petit noeud est notable dans ce détroit. Par vent de Nord-Est, (ce que j'ai toujours eu), CALETA DE SEBO et ses mouillages sont le stop-over idéal pour se reposer surtout quand on arrive du Nord fatigués par plusieurs jours de navigation.

Mouillages: Il y a trois mouillages bien abrités dans le Sud.
- CALETA de SEBO
- BAHIA FRANCESA
- et BAHIA DE SALADO ( attention, il y a un récif à l'Est).

Avec des fonds de 3 à 12 m, généralement de sable et de pierraille, l'eau y est claire à souhait. J'y ai vu plein plein de poissons... à attraper presque avec la main !

BAHIA DEL SALADO est le plus protégé des mouillages, mais il faut bien penser que par vents forts de Sud-Ouest tous les mouillages sont intenables! Par vent de Sud, il faut partir.

Bonnes adresses: Des bars et des petits restaurants de poissons, tous aussi sympathiques les uns que les autres à CALETA DE SEBO... Spécialité : la vieja! Grillé à la mode du coin, ce poisson local sent bon la mer.

Avitaillement: J'ai trouvé de quoi dépanner à CALETA DE SEBO où il y a deux petits supermarchés.

LANZAROTE:

Après la GRACIOSA, le passage entre les deux île parcouru, l'apparition au Nord-Est du petit village de pêcheurs d'ORZOLA est comme une tache de chaux blanche dans un décor escarpé et noirâtre. Curieux! Des à-pics assez malsains ne donnent pas envie d'approcher de trop près.

Qu'importe, comme dans la plupart des cas l'intention est de suivre la côte jusqu'à ARRECIFE, la capitale, il ne reste plus qu'à la longer et admirer le paysage: Montagneux à souhait! Et pour cause, on recense 300 cratères, dont 100 volcans... heureusement éteints aujourd'hui. Ils sculptent le relief du Nord au Sud.

Mon coin "pub" sur Lanzarote: Attraction fatale : Cette île c'est la beauté du diable!  Le "diable", c'est d'ailleurs son emblème. Je vais avoir du mal à raconter LANZAROTE en quelques lignes surtout que mon premier séjour de terrienne m'y fit résider... trois ans !!!

Son histoire: Il y a 250 ans, une trentaine de cratères s'éveillèrent en même temps. Une centaine d'années plus tard, trois autres rugirent de nouveau. Onze villages furent engloutis dans la partie sud de l'île, et la population se précipita au Nord épargné. Au Sud, se rencontrent des fleuves de lave que l'érosion n'a pas encore travaillé. Ils sont seulement imprégnés de lichens. Le coeur de la zone volcanique se situe là : dans le fameux parc de Timanfaya. C'est la lune!!!

Sur le sommet du volcan principal, le sol est tout chaud et un restaurant utilise la chaleur de la terre pour faire cuire ses brochettes! Quand on gratte le sol à cet endroit la température grimpe à 400º. À vérifier par l'expérience proposée aux touristes : un seau d'eau jeté dans un tuyau enfoncé dans la terre, 3 secondes après elle ressort en geyser de vapeur... à fixer sur l'objectif! Géologiquement, LANZAROTE est un véritable concentré de phénomènes géologiques. Elle est née et re-née de ses cendres.

Les traditions y sont farouchement ancrées, comme le sont les méthodes de travail agricole qui relèvent du domaine culturel tant elles sont particulières et archaïques. Grâce à César Menrique, enfant du pays, peintre, sculpteur architecte et urbaniste de renom, l'île a un statut de " réserve biosphérique", label Unesco qui garantit que le tourisme n'y fera jamais trop de ravages. (Enfin, espérons...). À voir:

... En racontant LANZAROTE, je suis obligée de m'égarer à l'intérieur des terres. Je crois bien avoir tout visité et je ne peux que conseiller :

- "Los Jameos del Agua" : des merveilles de petites grottes aménagées dans des bulles de lave avec leur lac salé souterrain relié à la mer et peuplé de mini crabes albinos et aveugles.

- Le "Jardin des Cactus" : Presque 10 000 plantes! Dont 1400 espèces.

- Le "Mirador del Rio" : qui était un poste d'ancienne batterie d'artillerie.

- Les Châteaux de "San José" et de "Santa Barbara" transformés en musées

- La route des vins, dans un décor de picon noir... (en évitant de sortir pompette suite à toutes les dégustations proposées !

- La "Fondation César Manrique" où sa maison, forgée plus que construite au milieu d'un champ de lave, abrite des oeuvres de Picasso et Miró.

... et bien d'autres sites sans oublier TEGUISE, la première capitale, créée au 15ème siècle, au style colonial espagnol avec un rien de look mexicain.

Quelle richesse cette île!

PORTS ET MOUILLAGES DE LANZAROTE :

En retrouvant la côte Est avec Enomis, j'ai pu faire un tas d'escales savoureuses en couleurs et en senteurs locales :

ARRECIFE: C'est le chef-lieu de l'île. On y trouve la plus importante flotte de pêche de toutes les Canaries (donc de nombreuses manufactures)

PUERTO NAOS: L'escale! C'est un port naturel où on rencontre aussi bien les bateaux de pêche que de plaisance. L'entrée est un peu délicate et il vaut mieux y entrer de jour car il y a peu de profondeur et beaucoup de rochers à contourner. Il faut surtout respecter le balisage des bouées. Il est très exposé à la houle Sud-Ouest. On y trouve deux pontons, avec eau (ça dépend des heures!) et électricité (quand ça ne saute pas!) et tout y est payant.

L'officine d'entrée n'est seulement ouverte que de 10h à 14h du lundi au samedi. Mais Raphaël, le manager peut être joint à toutes heures au: 928 84 56 90 ou 989 74 48 97

À vrai dire, je ne considère pas ARRECIFE comme une étape idéale .. mais à chacun ses goûts! Après tout, on peut aimer les sardines qui exhalent des effluves depuis la conserverie toute proche (enfin... ça dépend d'où vient le vent évidemment, mais c'est pour le moins fréquent). Sinon la ville par elle-même est assez accueillante.

Mouillages: Il y a une possibilité de mouillage à l'intérieur même du port profond de 2 à 4 mètres. Un autre, assez venteux, facilement repérable, est situé près du fort et plus ou moins devant l'unique grande tour de la ville.

Facilités locales: Côté avitaillement on déniche tout ce qu'on veut dans les nombreux hypermarchés de la ville et aux alentours. On trouve du gaz (tous types de bouteilles) à presque toutes les "gazolineras"... ou encore une excellente laverie: "Lavanderia Las Vegas", 26 calle Fajardo, tél : 928 81 04 45.

Bien sûr Arrecife a ses banques, son hôpital, son "Correo" etc...  Tout est à proximité du port. C'est une grande ville ARRECIFE!

Ships et réparations:

Mécanique: Pas de problèmes si votre moteur vous crée quelques soucis il y a de très bons spécialistes comme: "Taller Domingo Machin", 202 Léon et Castillo : 928 81 46 20

Une adresse de ship sympa: "Efectos Navales Duarte", 10-15 Calle Agustin de la Hoz 928 81 11 17

Ferreteria: "Armas", 18 Léon y Castillo, près du cinéma

Inox:  "Inoxnaval Lanzarote", 5 calle Foque : 928 81 46 20

Electronique: "Geraldo Arvelo", 7 Calle Augustin de la Hoz : 928 80 25 35

Froid: "Radel" , 74 Mejico : 928 80 10 57

Bois: "Evaristo Gonzales Hernandez", 58 calle Coronel Bens : 928 81 17 68

Office du tourisme: Ouvert de 8h à 15h du lundi au vendredi et samedi matin situé en face la poste sur le front de mer : 928 81 18 60

J'ai toujours quitté Arrecife avec plaisir surtout sachant que vers le sud le paysage devenait beaucoup plus attirant dès l'aéroport et la longue ville de PUERTO DEL CARMEN dépassés.

PUERTO CALERO: 28º 55 N et 13ª 42 W

Un coin idéal posé sur la route de l'Europe vers les Caraïbes. Elle est adorable cette petite marina de PUERTO CALERO! Elle a vraiment de la classe avec ses bittes en laiton poli... On dit qu'elle fait partie des 5 meilleures marinas d'Espagne. Sans compter qu'on y trouve les meilleurs services. Bien protégée, la sécurité est bonne et c'est le meilleur endroit pour partir à la découverte de l'île. L'entrée du port est facile et bien signalée et on ne risque pas de toucher, car la profondeur du bassin est importante. En arrivant, il est préférable d'appeler sur le canal 9 de la VHF pour savoir où se mettre.

Elle est toute neuve cette marina , avec pontons et catways aménagés. Sa capacité est de 420 places aussi bien pour canotes de 8 m que de 75 mètres. Important: La zone technique et son travel-lift qui peut lever des bateaux de 100 tonnes

Pour travailler, il y a une aire réservée très propre et protégée. Je n'en n'ai pas eu besoin, mais c'est le coin parfait pour aller voir ce qui se passe sous les fesses de nos "bêtes" ou aller gratouiller l'hélice après nos grandes traversées depuis le Nord.

Facilités de la marina: La capitainerie est ouverte de 8h-21h et Lorenzo, le responsable, est charmant. En cas de problème, (fort improbable), il est toujours disponible : 928 51 12 85. Fax du port (toujours bon à avoir dans ses bonnes adresses) : 928 51 14 62. Et le mail: reservas@puertocalero.com

Sur le port il y a boutiques, restos, supermarché, laverie, location de voitures...

Ship: Marina Lanza (Jean-Michel Alliot), Local 46. Mécanique, électronique, froid. Tél: 928 51 45 66, portable: 616 28 65 74

Voilerie: "Driza Velas" près du supermarché : 919 868 223

En quittant PUERTO CALERO il faut flemmarder...

PLAYA QUEMADA: 28º 54 N et 13º44 W

J'ai aimé jeter l'ancre devant ce tout petit village de pêcheurs! Face à la plage, protégée par les falaises. C'est est mignon tout plein... Par contre, il faut se débrouiller pour mouiller par vent Sud-Ouest... quand il est à l'Est on ne ferme pas l'oeil de la nuit!

Resto à retenir: "7 Islas"... le poisson préparé y est fameux

PAPAGAYO: 28º 51 N et 13º 47 W

Papagayo, "perroquet" en espagnol... j'en adore la consonnance. Des kilomètres de plages blanches. De magnifiques petites baies. Il n'y a guère un jour sans soleil à Papagayo... La mer est claire... on y pêche...on se met les doigts de pieds en éventail... le temps s'arrête! Juste choisir sa baie et son point d'ancrage en fonction du vent parce que quand il souffle... il souffle!!!

Par contre si pendant la journée des mouillages sont réservés pour les bateaux-charters, on peut utiliser leur bouée vers 17 heures, dès qu'ils s'en vont. Et en cas de problème on est vite au port refuge de PLAYA BLANCA.

PLAYA BLANCA: 28º 51 N - 13º 50 W

On trouve beaucoup de choses dans ce petit port de pêche du Sud, des boutiques aux bars, en passant par les supermarchés et les restos. C'est un des coins où le touriste s'agglutine. Trop... Le port est ouvert au Nord-Est et ne présente aucun danger d'accès. Le mole est très rapidement localisé et on vire ensuite franchement à babord. Il faut faire attention à la zone de baignades. Mais s'il y a des pontons flottants, ils sont quasiment tous pris par les bateaux locaux et les ferries sont nombreux. La seule solution est de se mettre à couple le long du quai. Appeler sur le canal 8 en arrivant.

Mouillage: Impossible dans le port mais possible à l'est de son entrée. Attention à l'aire d'evitage du ferry

À NOTER: Une nouvelle marina toute neuve qui était presque terminée lors de mon passage. Les installations de cette nouvelle "Marina Rubicon" ont été réalisées pour accueillir aussi les catamarans. C'est vrai qu'il y en a de plus en plus et qu'il est bon de penser un peu à leurs tailles! Donc à PLAYA BLANCA c'est fait!

Site et mail de la marina: http://www.marinarubicon.com - mail@marinarubicon.com

On pourra y voir plein de boutiques, bars, resto, etc... et un travel-lift pouvant soulever juqu'à 90 tonnes.

Mouillages: A l'abri des vents du Nord, on peut mouiller devant PLAYA BLANCA. Et c'est ici qu'Enomis laisse LANZAROTE en tirant des bords avec un brin de nostalgie. Cap 28º45 N et 13º 49 W...

L'ILE DE LOBOS:

C'était jadis un des repaires pour les phoques des mers chaudes, les otaries. "Lobo" est leur nom en espagnol, il veut dire loup. Antoine -si toutefois vous l'avez lu- en parle, lui aussi, de cette île. A croire qu'elle vaut donc le détour... C'est un fait. Avec ses couleurs, ses fonds transparents et ses oiseaux qui piaillent dans tous les coins, on dirait une petite terre arrachée au paradis.

Ce jour-là, après avoir contourné une zone de rochers à fleur d'eau, Enomis a trouvé une petite place devant l'unique baie du minuscule port de "EL PUERTITO". La mini-passe n'est pas facile à franchir. Au milieu des récifs, elle n'est accessible qu'aux petits voiliers. Les quilles relevables y sont les bienvenues... Pour les autres, il faut être plutôt vigilant. Il n'y a guère plus de 4 mètres d'eau à l'intérieur de ce petit lagon et seulement 1m 20 dans la passe.

Ce jour-là, la météo était idéale: à l'intérieur, c'était un lac! Il paraît que c'est rare... Mais il faut surtout rester en alerte et fuir à la première rafale. Les abords de l'île peuvent devenir en quelques minutes extrêmement dangereux. Il n'y a rien à voir sur cette île à part une tour de guet avec son pont-levis en bois. On a seulement l'assurance d'y trouver paix et tranquillité. L'ILE DE LOBOS est classée réserve naturelle.

Mouillage recommandé: À l'extrémité sud de l'île et à l'Est de "EL PUERTITO" (déconseillé à l'intérieur de la baie).

FUERTEVENTURA:

Que de vent à FUERTEVENTURA!!! Ma tête explose. Nord-Est permanent. Le nom de cette île lui va comme un gant... Heureusement, c'est une île de soleil avec un ciel presque toujours extrêmement dégagé et bleu. Soleil et vent font la joie des surfeurs qui viennent de tous les coins du monde lors des compétitions qui y sont organisées. C'est une terre de larges espaces et de solitude.

Elle est tès peu peuplée. L'intérieur de l'île fait penser à un paysage de western avec des collines et des montagnes plutôt arrondies. Je n'arrive pas à mettre le même enthousiasme à la raconter comme j'ai pu le faire en parlant de LANZAROTE. Ce n'est pas juste, c'est beau aussi! Car chacune des îles CANARIES a une particularité qui lui est propre. Je vais essayer d'en parler avec gentillesse :

Côté mer, les eaux de FUERTEVENTURA sont très poissonneuses et abondent en espèces les plus variées et des concours de pêche sont régulièrement organisés. J'ai été surprise de voir sur la côte de nombreuses tours. Elles étaient une protection avancée contre les pirates. Les villages sont plus reculés à l'intérieur.

Le nom de Béthencourt résonne très fort sur l'île où il apparaît sous sa forme hispanisée... comme le village de BETANCOURIA par exemple qui était l'ancienne capitale.  Le nom descend du colonisateur normand qui découvrit l'île sous le drapeau de la famille de Castille.

La côte Est est exposée au Sirocco qui arrive de temps en temps depuis l'Afrique. En fait toutes les îles sont exposées au sirocco quand il souffle... Ces jours-là sont très désagréables. J'ai le souvenir d'une conjonctivite et de vilains maux de gorge. Tout est asséché par ce vent du désert. Il dure deux ou trois jours... une éternité où on ne distingue même plus le paysage de l'île, et où tout devient de couleur rouge sale.

Après l'ILE DE LOBOS, Enomis a mis le cap sur FUERTEVENTURA pour une petite escale dans le Nord de l'île. Le passage secoue pas mal, par houle d'Ouest, la mer est réputée hachée entre ces deux îles. J'ai trouvé l'approche de la côte "fuerteventurienne" assez dangereuse. Il y a des rochers en arrivant sur CORRALEJO, surtout au Nord et au Nord-Ouest de l'entrée du port. Il vaut mieux contourner largement. De plus avec les ferries inter-îles qui vont et viennent, il faut ouvrir l'oeil et bien tenir la barre!

CORRALEJO: 28º 44N et 13º 52 W

L'intérieur du port est assez bien protégé. Il y a quatre pontons, mais seulement un seul est sensé être réservé aux visiteurs. Il y a l'électricité et l'eau... fortement déconseillée à boire! J'ai bien aimé cet endroit. C'est un très sympathique port de pêche, mais le tourisme l'envahit hélas chaque jour un peu plus. Et tout ça, parce qu'il y a du sable, du sable tout blanc... et des dunes sur des kilomètres: Un parc entier de dunes!

Mouillage: On peut ancrer près de la plage dans la partie Sud, mais il faut faire attention aux manoeuvres des ferries... et garder l'oeil sur le sondeur. Les fonds sont très sales.

Bonnes adresses: Les tél et fax du port : 928 86 65 24. J'ai découvert un très bon restaurant pour les spécialités de poissons, face à la plage, Muelle Chico: "Restaurante Marquesina". Le super marché "Morro la Vieja" est bien desservi. Pour le bricolage, il faut aller chez " Rubens"

En quittant CORRALEJO, Enomis a pris la direction de la grande "ciudade".

PUERTO DEL ROSARIO: 28º 28 N et 13º51 W

La capitale! Il n'y a pas grand-chose à dire... elle ressemble à toutes les villes où pousseraient des immeubles gris et des silos! L'entrée du port ne présente aucun danger. Il faut se diriger dans la partie "pêcheurs" et se mettre à couple d'un de leurs bateaux. Parfois il y a aussi de la place du côté du terminal des ferries. Mais ce n'est pas l'idéal. Donc Enomis a continué... Il n'est pas allé loin, seulement au 28º 23 N et 13º 51 W

CALETA DE FUSTES

... pour trouver la nouvelle marina de PUERTO CASTILLO. Elle offre toutes les facilités d'un village de vacances et surtout 3 nouveaux pontons avec catways, eau et électricité. Toutes les commodités y sont et un bus va régulièrement à PUERTO DEL ROSARIO. Il y a 116 places pour le moment et un travel-lift pouvant soulever 20 tonnes. Sur place : restaurants et supermarchés, laverie, location de voitures, etc... La sécurité y est 24h/24. Mais attention, à l'entrée de ce nouveau port où il faut contourner des récifs lors de l'approche. Ceux-ci sont nombreux et pas forcément mentionnés sur tous les pilots-charts.

Bonnes adresses à PUERTO CASTILLO:

PORT: Tél : 928 16 35 14. Fax : 928 16 39 99. Mail: marcan@abaforum.es

Mécanique: "Delfin Servicios" : 928 85 04 59

Electronique: "Home Services" .939 74 79 98

Electricité: "Saavedra" : 928 53 81 65

Inox: "Inox Fuerteventura" 928 53 80 75

Voilerie: "Fuerte Velas" Calle Primera à TARAJALERO: 928 16 10 27

En quittant Puerto Castillo, Enomis avait envie de faire un peu de farniente loin des pontons et de leur animation. On a découvert le calme à deux milles plus au Sud.

LAS SALINAS:

Un mouillage bien tranquille. Bien protégé par le Nord et le Nord-Est. Dans le petit village juste en face de nous les restaurants de poissons valent leurs étoiles! Pourquoi ne pas continuer à farnienter quand on est si bien au mouillage! ... alors, on est allés s'ancrer à :

POZO NEGRO: 15º 19N et 13º 53 W

C'est une petite baie un peu plus difficile d'accès, mais toute aussi tranquille. Encore un mouillage protégé des vents du Nord tout en étant un peu remuant. ... Mais quand il a commencé à voir les plages trop pleines de touristes, Enomis a fait un peu la tête. Je le soupçonne de ne pas trop aimer le bruit! Alors, on a continué et on a passé TARAJALERO.

Mais les plages et les touristes étaient toujours là à bronzer! Toute cette zone de FUERTEVENTURA est en plein développement. On n'arrête pas de longer des résidences de vacances après LA PARED. Elles poussent comme des champignons.

Petite hésitation avant de traverser vers la GRAN CANARIA... que va-t-on faire? Alors, on s'est arrêté une dernière fois.

MORRO JABLE:

Attention, un hydrofoil!!! Il arrivait à grande vitesse bien sûr. Ça commençait bien... Bon, cela dit, dans le port on se sent assez bien protégé par une nouvelle digue pleine de brise-lames à l'extérieur... alors qu'à l'intérieur c'est le quai... de l'hydrofoil bien sûr! Il paraît que le vent souffle souvent en rafales de 50 noeuds dans le coin. Ah bon... Il y a des pontons aménagés et il vaut mieux passer sur le canal 9 de la VHF pour aviser de son arrivée.

Mouillage: Il y en a un dans la partie Ouest du port. La tenue est médiocre.

Bonnes adresses: Juste un restaurant: "la Cofradia" qui propose des poissons excellents à des prix raisonnables. Tél : 928 54 01 79

Par contre dans les hôtels à touristes à proximité du port on trouve tout... ce qu'aiment les touristes en mal de soleil. Je noterai cependant avant de partir des plages désertes à JANDIA et un bon mouillage à PUERTITO, village près du phare.

Le lendemain nous étions d'accord avec Enomis pour larguer. Il fallait juste z'yeuter la météo et se préparer à être un peu secoués entre les îles. FUERTEVENTURA était définitivement cernée au travers d'une belle balade par la mer. Quelques milles plus loin et quelques heures plus tard, une autre terre nous accueillerait avec tout autant de charmes à découvrir.

GRAN CANARIA :

La "Grande"! "L'île des Guanches" ... (Quoique les Guanches se rencontraient également à Ténerife). Son nom ne viendrait pas de sa superficie mais plutôt de ses premiers habitants qui ont lutté avec beaucoup de courage contre les pirates et l'invasion espagnole.

Cette île est incroyable en contrastes. J'y ai photographié des bananeraies, des kilomètres de serres où rougissaient des tomates, des pics rocheux où s'accrochait ce jour-là une mer de nuages, des forêts de mélèzes (ou pino canario), des près avec des vaches, des dunes... plein de dunes, tout un désert de sable qui m'a fait imaginer que je pouvais me trouver au Sahara!

C'est le coin des Canaries où j'ai vu également le plus de sites archéologiques. Tout autant de leçons d'histoire à ciel ouvert! Près de MASPALOMAS un village "Guanche" a été reconstitué avec des mannequins plus vrais que nature... à visiter absolument pour se donner un aperçu de la vie locale à cette époque.

 

Ils vivaient en autarcie. Dans ce village recréé, on peut suivre les Guanches depuis le berceau jusqu'à la mort qu'ils figeaient dans des techniques d'embaumement particulières qui leur étaient propres. On peut observer les gens aux champs, à l'école, à la maison, lors d'un jugement sur la place publique où le condamné était forcément exécuté la tête écrasée par un rocher.

Ce peuple se cachait dans des vallées quand il voyait l'envahisseur arriver par la mer et il était impossible de le retrouver dans les montagnes percées de cavernes qui étaient leurs réfuges. La vallée de Guayadeque a toujours son village troglodyte que les cars entiers de touristes viennent visiter... Il faut choisir son jour pour ne pas croiser ces excursions trop bruyantes!

Le climat de la Gran Canaria a sa petite réputation bien méritée. L'Unesco le présente comme étant "le meilleur du monde"! Pour avoir vécu personnellement à MOGAN de très nombreux mois sur plusieurs saisons je peux confirmer combien c'est vrai!!! Sauf... lorsqu'il y a une tempête de Sud-Ouest (ce qui arrive au moins une fois par an!)... alors le port peut afficher en quelques heures une vision d'apocalypse! Cet hiver MOGAN a vu sa digue fissurée, son phare détruit, et un ponton complètement arraché. Je ne parlerai pas des dégâts matériels... A croire que le soleil a un prix! Pourtant ce n'était ni une tornade, ni un ouragan, ni un cyclone... juste un coup de vent un peu plus sérieux que ceux auxquels Eole nous habitue toute l'année.

Ordinairement ce sont des vents de Nord-Est qui soufflent de façon quasi permanente. Un conseil, au risque de me répéter : toujours se méfier des accélérations entre les îles qui peuvent arriver en catimini. Ces effets Venturi sont toujours impressionnants à passer. J'avoue pourtant avoir déjà dû traverser au moteur faute de vent! Comme quoi... Mais, dans le doute, Enomis a toujours pris son ris de sécurité avant de s'engouffrer entre les terres. Et je me garderai de me moquer de lui...

Il n'est jamais allé se promener sur la côte Nord de GRAN CANARIA trop exposée à la houle et aux vents dominants. (Et pourtant il semblerait que ça y souffle moins que dans l'est et dans l'ouest!). Après FUERTEVENTURA nous sommes arrivés directement sur LAS PALMAS en s'étant faits un peu chahuter au passage, mais c'était prévu...

 

 

LAS PALMAS: 28º 08 N et 15ª 25 W

Quel grand port! Posé au carrefour de l'Atlantique il est vraiment le lieu idéal pour préparer la "Grande Traversée". La ville est dynamique et le côté plaisance est en plein dans son coeur. Cette cité me fait un peu penser à Rio de Janeiro pour ceux qui ont la chance de connaître. Avec sa grande promenade piétonne où courent les citadins écouteurs aux oreilles, sa grande avenue maritime, ses coups de klaxons, sirènes, grincements de roues... ses buildings modernes, ses parcs fleuris, son soleil, ses esclaffades de voix, sa grande baie ouverte sur l'océan... on se croirait déjà de l'autre côté de l'Atlantique.

Enomis y est arrivé facilement et l'entrée du bassin de Puerto de la Luz est bien balisée. Le port de plaisance est complètement séparé de la partie commerciale. Les pontons sont tous aussi accueillants les uns que les autres et bien équipés en eau-électricité. Certains sont privés mais à noter le ponton d'accueil No 10, bien repérable à sa "faune" haute en exotisme et en couleurs. Appeler le 10, le 12 ou le 16 par VHF comme toujours avant d'entrer, c'est préférable. Dans l'attente d'une place, on peut également s'amarrer le long du quai de la station Texaco. "Don Pedro", l'incontournable personnage du lieu, se fait toujours un plaisir d'aider le nouvel arrivant.

J'ai relevé un tas d'ateliers spécialisés. Sans compter une zone technique où se rencontre tout ce qui est nécessaire pour la maintenance de nos chers bateaux. Il y a le gage de la garantie autant que celui de la qualité. Les services d'assistance sont là. Le travel-lift peut lever 60 tonnes et des catamarans jusqu'à 6 mètres de large. Bref, il y a tout ce qu'on peut souhaiter. Les tarifs pratiqués sont (en principe) hors taxe et il a une possibilité de se faire envoyer du matériel sous douane.

Le bureau du port est souvent à bonne distance de son petit canote personnel. Prévoir de bonnes chaussures à LAS PALMAS, il faut toujours marcher! Tout est loin...

Formalités: Comme dans les autres îles, se présenter à l'office avec les papiers du bateau et une pièce d'identité si on est de la CEE, ou passeport pour les autres ressortissants.

Tél et fax de la marina : 928 24 44 08. Mail : marinaptoluz@telelive.es

Ponton privé à signaler: Le ponton No 13 accueille volontiers les navigateurs de passage en cas d'affluence aux pontons "du port". C'est un ponton d'exposition de bateaux à vendre. Marta et Justo en sont les propriétaires et se débrouillent toujours pour rendre service le temps d'une nuit ou d'un séjour à plus long terme (selon disponibilité de places bien sûr). Je les recommande, c'est "mon" ponton lorsque je viens à Las Palmas et je ne suis pas prête de changer mes habitudes! Leur tél : 619 828 068. Tarif: Plus ou moins 300 euros/mois pour un bateau de 12m/4m (eau et électricité comprises). Ça dépend du ponton...

Mouillages: Juste en face la plage, sur la droite avant de pénétrer dans la marina, un sympathique petit coin est réservé aux adeptes du mouillage. Ça bouge souvent avec les vaguelettes provoquées par le va-et-vient des cargos et des ferries, ou du vent... mais c'est supportable! Quoiqu'en ce moment ils agrandissent la digue et leurs travaux me cassent les oreilles dès 8h du matin... avec pluie de poussière en prime. J'ai remarqué qu'aux Canaries c'était fréquent les travaux de ce genre! : merci le tourisme...

Shipchandlers: "Delmar" qui sera prochainement installé sur le port. tél : 928 29 05 05. mail : 928248726@telefonica.net. Philippe (un français... idéal pour les français...) vous dira toutes les adresses dont vous aurez besoin. Installé depuis de nombreuses années à LAS PALMAS il connaît tout!

Mais il y a aussi: "Nauti-Sport"... ou "Commercial Rofer" à Cébadal et sur le port où tout est réuni de Plastimo à Vétus en passant par Jabsco, frigoboat, Magellan etc... Dans ce quartier de Cébadal j'ai été surprise d'y voir concentrés toutes les grosses industries de la place. C'est l'adresse à garder pour donner au taxi... à moins de prendre le "gwa-gwa" (le bus local si on préfère), le 15, il y en a un toutes les vingt minutes.

Mécanique: J'en connais un qui fait des miracles! Téléphonez-lui de ma part. Il est rapide, consciencieux, efficace et s'appelle... Jesus. Ce n'est pas une blague! Son phone : 607 42 80 65

Je peux citer aussi: "Fueraborda SL" tél : 928 20 12 42. "Talleres Hernandez" : 928 27 06 78

"Feroher"... Pour un problème de poulie il ne faut pas hésiter à utiliser leurs services, ce qui a été mon cas. Le travail est fait consciencieusement. Je suis sûre que la nouvelle poulie tiendra encore bien des mois!

Electronique: "Colombus Navigation" Mail : michelhenri@airtel.net. Michel Fraysse est français et agréé auprès de grandes marques comme Simrad, Raytheon, Amel, distributeur B&G, etc... Vous pouvez appeler au 928 14 29 78 ou sur le portable 607 18 25 30 : il est toujours là rapidement pour vous dépanner.

Voilerie:

"Vela Linton", calle Alfredo Calderon. Charlie et Philippe (sympa comme tout...) Tél : 928 29 19 34

"Alisio Sailing center" Pratique car ses ateliers sont sur place sur le port.

"Tatel Sails"... José le patron est un espagnol qui fait un travail très soigné avec du matériel de qualité et je le recommande personnellement. L'ennui c'est qu'il est dans le Sud de l'île. Mais il se déplace.

"Benoît" qui travaille pour son compte, 60, rue Artemi Semidan Tél : 928 46 75 51

Soudures: Un seul nom, "Jeff". Vous pouvez lui parler français, c'est sa nationalité! Il fait du travail de professionnel aux finitions soignées. Ses prix sont très corrects. Appeler 678 84 98 95. Il représente aussi la fameuse ancre Spade et sa petite soeur l'Océane... toujours No 1 sur le marché américain!

Sans vouloir faire de publicité, je confirme pour l'avoir à bord, qu'Enomis se sent drôlement mieux depuis qu'il mouille avec une Spade! Quelle tranquillité... La sécurité n'a pas de prix.

Avitaillement:

Difficile de dire qu'un super marché est mieux qu'un autre, il y en a beaucoup à LAS PALMAS! Ils pullulent en ville et dans les alentours.  On peut s'approvisionner aussi bien à: Carrefour... Super Sol... hyper Sol... El Campo... Le Corte Ingles... On profite d'être à LAS PALMAS pour y faire tous ses achats. A savoir que la plupart des super-marchés livrent à bord. Alors ne pas trop se casser la tête et commander! Ne pas oublier le fameux "Jamon Serrano" qui fera toujours le délice des apéros... ou des heures de quart une fois parti!

Restaurants: Là aussi le choix est délicat. Il y en a tellement! J'ai un faible pour :

"Casa Manolo", typiquement local, près de la place Santa Catalina.

"Amigo Camilo" au bout de la plage de Las Canteras. On y mange du bon poisson très frais. Accroché aux rochers il a une magnifique vue sur la mer.

Près du ship "Delmar" il y a un excellent resto libanais.

"Bar Julio" Calle Lanaval, dans l'Isleta. Il est cher mais on n'en sort pas déçu...

Et puis dans la vieille ville les restaurants de "tapas", spécialités locales, sont nombreux. A chacun son choix.

Sur le port la qualité est médiocre et il y en a peu.

ARC: "Atlantic Rally for Cruisers" Eh oui... on ne peut pas parler de LAS PALMAS sans souligner que tous les ans s'y réunissent près de trois cent bateaux pour traverser l'Atlantique vers Santa Lucia. C'est l"évènement" dont Jimmy Cornell est l'instigateur. Le départ, qui est fixé chaque année le dernier dimanche de novembre, est un jour arrosé et scandé de coups de cornes de brume pour en chanter le départ qui est coloré de grands pavois.

Dur de quitter LAS PALMAS tant il y a de choses à faire et à visiter. Enomis a eu du mal à s'arracher du ponton. Il devenait un peu fainéant sous les sunlights... Pourtant c'est tellement beau le Sud! Et la grande ville on n'aime pas beaucoup...

Alors un matin les voiles se sont gonflées et on est reparti. ... en suivant la côte, calmement, en regardant le paysage, sans même tirer des bords! On a passé l'aéroport avec de bonnes accélérations locales et ça dansait. Là on a changé de cap pour arriver sur PASITO BLANCO.

PASITO BLANCO: 27º 45 N et 15º 37 W

Le premier port aménagé et abrité après LAS PALMAS. Pour y arriver il faut encore longer des kilomètres de plages et de corps en adoration du dieu Soleil. Il faut passer MASPALOMAS et ses fameuses dunes de sable. L'entrée de la marina est sans problème si on garde un cap plein Nord pour s'engager. Elle est très jolie entourée de villas aux jardins fleuris. Il vaut mieux toutefois avertir de son arrivée sur le canal 16. Les pontons sont bien entretenus et équipés d'eau et électricité. Il y a 400 places... mais rarement de place disponibles! De plus il n'y a rien... ni restaurant, ni ship, ni boutique... C'est juste une oasis posé là sur la côte.

Le propriétaire est suisse. Les sanitaires sont impeccables... et la sécurité y est garantie jour et nuit. On y trouve une excellente zone technique bien gardée et le travel-lift soulève 40 tonnes. J'y ai vu quelques ateliers de réparation en électricité, mécanique, bois, fibre de verre, hydraulique, froid, peinture etc... Mais il vaut mieux réserver longtemps à l'avance pour avoir une place aussi bien dans la marina que sur le chantier naval.

Facilités de la marina: RIEN... il n'y a rien! Ce coin est totalement isolé. Il faut louer une voiture ou se taper des kilomètres pour aller prendre le bus de Maspalomas la ville la plus proche.

Un mail toutefois pour info: c.y.pasito_blan@teleline.net, et un No à joindre : 928 14 21 94 Fax : 928 14 25 46

Enomis et moi rêvions d'autre chose... d'un mouillage tranquille... on est allé le chercher à ARGUINEGUIN et on ne l'a pas regretté.

ARGUINEGUIN: 27º 45 N et 15º 41 W

Adorable ce petit village de pêcheurs! Mais ne pas compter sur les quelques pontons du port, ils sont exclusivement réservés aux barques multicolores des pêcheurs.

Mouillage: On a jeté l'ancre entre le port et la plage. La réputation de ce fond est "vaseuse", mais on y est allé tranquillement comme d'habitude. Et il n'y a pas eu de problème. Il n'y a bien eu que le ferry à nous enquiquiner au petit matin en partant sur TENERIFE! On l'a maudit... mais on s'est rendormi avec une faible houle qui rentrait doucement pour nous bercer sous le soleil levant.

Dans la journée, d'un coup de Zodiac, je suis allée à terre en accostant à un des pontons. J'ai pu faire le plein d'eau et de bonnes choses dans un grand supermarché très proche. J'ai retrouvé mes pêcheurs et j'ai eu droit à une petite bonite! Faut dire que je les connais depuis toutes ces années où je rôde dans le secteur. Ça fait plaisir de les revoir!

Les enfants sont devenus adultes et les vieux sont un peu plus penchés sur leur cannes, le chapeau éternellement vissé sur le crâne. J'aime les gens d'ici. Il y a encore pleins de traditions qui sentent bon les Canaries. Ça devient rare!

Bonnes adresses:

La zone technique: Elle a un travel-lift qui lève 60 tonnes. Ce n'est quand même pas l'endroit idéal pour sortir son bateau parce que la maintenance n'est pas sur place.

Avitaillement: Super marché SPAR

Restaurant: Mon préféré: "La Cofradia", situé sur le port, c'est le restaurant des pêcheurs. Plus frais comme poissons, y'a pas!

Le lendemain, Enomis a eu envie d'aller voir ce qui se passait devant le nouveau complexe touristique juste derrière la pointe .

ANFI DEL MAR:

Ce qu'on a découvert? Un gigantesque complexe de vacances, une succession de buildings en tâche grise sur la montagne toute aussi grise... une bordure artificielle de sable qui en principe était blanc... On s'est approché... On n'a vraiment pas eu le courage de mouiller devant la plage, dans ce ronronnement perpétuel de jets-skis et des bananes gonflables chevauchés de touristes en quête de sensations fortes. On s'est dit qu'orienté comme il était, ce mouillage par vent du Sud doit être l'enfer! Des drôles de bateaux charters y crachaient des hurlements qui devaient être de la musique et des chants d'été... On a fui laissant ANFI... aux "anfibiens".

Décidément, mon Enomis n'est pas copain avec la foule! Et moi donc... A noter cependant une marina à ANFI avec plusieurs pontons appartenant au Club de Vacances. Il y a parfois des places (toujours provisoires) et les pontons sont bien aménagés et gardés. Mais à part les boutiques et restos de médiocre qualité de ce complexe de haut niveau, il n'y a rien à mentionner d'interessant... sauf si on veut investir dans du timesharing!

PUERTO RICO:

C'est tout neuf et ça ressemble à un... essaim d'abeilles! Il y a des hôtels, des hôtels et des hôtels. Et c'est tout blanc! C'est cette vision qu'Enomis et moi avons eu depuis la mer en arrivant. Il y a deux petits ports et on s'est demandé dans lequel aller. Les deux entrées sont très faciles d'accès et très bien balisées.

Il faut appeler le canal 8 si possible avant d'entrer et aller à "PUERTO BASE" qui est ouvert au Sud. Là, un grand mur à côté de la "gazolinera" accueille le nouvel arrivant et le bureau pour les papiers est juste à côté. En période de transhumance automnale il y a peu de chances d'avoir une place si on n'a pas réservé. Il y a de nombreux pontons et plus ou moins 600 places, mais ces places sont rares. Les sanitaires sont bien entretenus et le centre commercial à proximité offre tous les avantages... d'un centre commercial nanti de bars, restos, boutiques, salles de jeux etc... Tout le monde a droit à ses vacances!

Marina: Tél : 928 561 632. Fax : 928 56 16 32

Zone technique: Elle a une très bonne réputation. Plusieurs ateliers sont sur place, et, à mon avis, c'est le meilleur endroit du Sud pour sortir son bateau. Les bonnes adresses de LAS PALMAS sont à retenir pour acheter le matériel et contacter les différentes sociétés de maintenance qu'on ne trouverait pas localement. Le travel-lift soulève 30 tonnes.

Ship: "Paradise", avec Brian le patron américain aux chemises à fleurs. Son échoppe est à l'intérieur même de la zone.

Mouillage: Aucun.

En fait, on a vite fait le tour de PUERTO RICO. Enomis n'avait plus qu'une hâte à présent, remettre les voiles... quoiqu'il savait que Sir Perkins devrait travailler pour lui faute de vent... Parce que quelques brasses plus loin un hâvre de paix nous attendait.

MOGAN:

Quelle émotion pour moi de parler de MOGAN! Enomis y a subi une cure de rajeunissement en 1998... et moi une remise en forme, ô combien délicate et nécessaire à l'époque! C'est là que nous nous étions posés après une première descente de Toulon aux Canaries l'histoire de nous tester mutuellement. Je venais d'acquérir mon petit bateau... depuis nous ne nous sommes plus jamais quittés. Dix huit mois que nous y étions restés! Avec seulement quelques échappées autour des îles.... Puis une remontée en France... une escale d'une saison au Maroc... et tant d'autres choses...

L'année dernière nous y sommes revenus pour quelques mois. Chaque fois que nous avons besoin de "faire le point" c'est toujours MOGAN que nous rallions Enomis et moi. C'est notre repaire à nous.... Notre jardin d'Eden.

De la mer le village apparaît, typique, original, fleuri, calme... Des montagnes l'entourent. Lui est posé au bout d'une antique vallée. C'est la paix sur cette terre. Il y a peu de temps encore il était coupé du monde. Un petit chemin ânier a laissé ses traces en bordure de la seule route nationale d'accès. Les moganais s'en souviennent. Les vieux aiment raconter cette époque pas si lointaine. Et j'aime les écouter égrenner leurs souvenirs.

27º 49 N 15º 46 W L'entrée se fait facilement. La capitainerie toute carrée est vite repérée. Il faut se mettre au quai d'accueil si on arrive de nuit... Le jour, attention! Ce môle est réservé aux bateaux-taxis qui font la navette avec PUERTO RICO et ARGUINEGUIN. Si vous n'avez pas réservé il y a peu de chances d'avoir une place. Pourtant il y a 200 places environ. Mais beaucoup de bateaux ont décidé d'y prendre leur "retraite". C'est le cas pour une majorité de scandinaves, d'anglais et d'allemands.

Bonnes adresses:

Marina: Tél : 928 56 56 68. Fax : 928 56 50 24. Mail : pmogan@canaldirecto.com. Le canal d'appel est le 12. Les bureaux ferment à 15h. Maria-Térésa, la responsable, se mettra en quatre pour vous rendre service. J'ai rarement rencontré une personne aussi dévouée et serviable. Quant aux marineros... se sont tous des "personnages" incontournables. Il faut passer par eux obligatoirement.

Tarif: Plus de 400 euros/mois pour un bateau de 12m/4m sans compter l'eau et l'électricité qui sont facturés en plus. Le soleil a un prix...

Mouillage: Face à la plage, par 7 à 10 m, il est souvent remuant. L'hiver les bateaux doivent rentrer dans le port par coups de vent de Sud et Sud-Ouest. Dans ce cas c'est intenable. La houle y est terrible! Ça roule... Mais il est si beau, sous la falaise, en face la plage! Il n'y a pas encore trop de motor-bikes... pour le moment..

Zone Technique: Son travel-lift est tout neuf et appartient à la Coopérative de pêcheurs "Cofradia". Il lève 100 tonnes. La zone n'est pas fermée donc pas très sécurisante. Parfois les outils disparaissent...

Ships:

- "Sunshine". Mike en est le propriétaire... plus british que lui, y'a pas! Il est de plus très cher.
- "Paradise" que l'on trouve aussi à Puerto Rico.

Restaurants: Malheureusement ils sont de plus en plus pour les touristes de passage. Le top de ma préférence ira à :

- "Jakot le Négro" Ne réservez pas... ou faites-le la veille. Il refuse le téléphone! Mais ses tee-bones au feu de bois vous laisseront un éternel souvenir.

- "La Tortuga": Sur le port. On ne peut pas le rater! Cathy est française, navigatrice, et, si elle n'est pas aux fourneaux elle manage son restaurant avec un accueil qui lui ressemble.

Avitaillement: Il y a un grand super-marché avec un délicieux traiteur et du pain tout chaud fait sur place plusieurs fois dans la journée. Ils livrent à bord. C'est pratique! Le "plus" du Mogan: Le Cyber. Chris le manager a eu la bonne idée de louer des antennes pour capter Internet directement à partir de son propre bateau. On pose l'antenne sur la bôme... et hop, on est branché sur le net 24h/24. Pour un prix modique de 60 euros par mois. C'est purement génial.

Que dire encore de ce petit port? En quelques lignes ce n'est pas facile j'en ai plein les yeux et mon coeur déborde. Reste à chacun de l'apprécier comme il le ressent s'il passe par là. Une fois de plus Enomis et moi allons lui faire des infidélités en partant. Cap les îles Occidentales cette fois, en commençant par TENERIFE. Pas très loin d'ici, mais en s'engouffrant encore dans le goulot des accélérations inévitables. Au revoir MOGAN... on se retrouvera!

 

MON APPROCHE OCCIDENTALE :

TENERIFE:

Partis au petit matin de MOGAN, Enomis se faisait bien tabasser pour aller sur la Grande Ile! Il était secoué comme un shaker... Les accélérations sont arrivées, en douce bien sûr, et en quelques minutes on a été pris un peu dans tous les sens dans 40 noeuds de vent. Les vagues passaient par dessus la capote et il fallait s'accrocher à la barre. Bon... l'éternelle situation du coin, quoi!

Enomis était prévenu et, le pauvre, il négociait les vagues comme il pouvait, au mieux. Il filait sous trois ris. Il préfèrait la prudence plutôt que de prendre le risque de déchirer la voile, chose fréquente par ici. Le pilote automatique avait sauté, alors le régulateur tracait tout seul le sillage... On savait qu'il n'y en avait que pour quelques heures. Ce qu'on découvrait dans l'approche de TENERIFE était fascinant.

Un petit point grossissait, grossissait, grossissait au fur et à mesure qu'on approchait. C'était un cône singulier qui sculptait l'horizon... comme un "téton". On ne voyait que lui : Le Teide! Faut dire qu'il culmine à 3 718 mètres... difficile de ne pas avoir le regard attiré par ce monstre.

TENERIFE est une terre de superlatifs: C'est la plus grande des îles Canaries, on y trouve la plus ancienne ville, la plus haute montagne d'Espagne, les plus grandes forêts... Elle est incontournable par le touriste qui la préfère souvent aux autres. Les hôtels se développent dans tous les coins offrant vraiment le luxe à petit prix... souvent cassés d'ailleurs...

Ses vallées sont belles, les jardins botaniques y prolifèrent. Quant aux mouillages, ils sont à la hauteur de leur bonne réputation. Avec Enomis on était bien décidé de s'y prélasser, surtout quand on sera arrivés dans le Sud. Le climat y est tellement agréable! Et puis on sait que pour visiter l'île il faut prévoir plusieurs jours si on veut tout découvrir.

C'est tellement grand TENERIFE! Alors autant trouver un port pour y laisser son petit bateau en toute sécurité puis louer une voiture et jouer les terriens le temps de faire un tour à l'intérieur.

Il faut absolument visiter la vallée de La Orotava, la route le long de la crête, grimper sur le fameux Teide et découvrir sa plaine de lave... (attention les cardiaques, crapahuter là-haut ne vous est pas trop recommandé!). Mais il y a un téléphérique qui mène au sommet où la vue sur tout le chapelet est magique quand le temps est dégagé. (20 euros A-R/personne)

SANTA CRUZ DE TENERIFE:

Enomis avait hâte d'arriver... et moi donc! Les accélérations avaient été fortes. On était fatigué. On pensait aller dans la marina du centre ville, ce qui serait une bonne solution pour visiter SANTA CRUZ quand on se serait reposé. 

A LAS PALMAS on nous a parlé de cette nouvelle "Marina del Atlantico". Localisée dans la partie droite du centre ville et dans le Nord du vieux bassin, elle est bien séparée de la partie commerciale par un grand môle. En quittant MOGAN on a donc pris un cap directement dessus.

MARINA DEL ATLANTICO: 28º 28 N et 16º 14 W

La marina est facile d'accès avec une entrée très large. Le bassin est également très long Il suffit de suivre l'alignement des bouées ou des feux pour rentrer. De nuit, l'enseigne verte du Corte Inglès (Galeries Lafayettes locales) est bien plus visible que le feu vert d'entrée du port. De jour, l'immeuble très futuriste du nouvel auditorium est un excellent amer.

Les pontons, munis de catways, ont tous l'eau et électricité. Les marineros y sont très serviables et gentils et ils nous ont gentiment aidé à nous amarrer... Ce qui n'est pas le cas partout, habituellement avec eux c'est : débrouille-toi! Enfin, je mens un peu... personnellement je n'ai pas à me plaindre! Ce qui n'est pas le cas de tout le monde semble-t-il!

J'ai trouvé que face au centre, les avantages de cette marina sont aussi nombreux que les inconvénients! Si c'est commode, c'est aussi bruyant. Dommage... Mais le ponton "visiteurs" est accroché du côté de la digue. Alors le bruit de la ville y est amorti.

Informations: "Darsena Comercial de Los Llanos" Tél : 922 29 21 84 Fax : 922 24 79 33 Mail : marinadelatlantico@ctv.es

Gaz-oil: Prix : 0,30 et 0,40 euro /L

Laverie: Il y a plusieurs machines à laver en self-service

Travel-lift: Jusqu'à 70 tonnes et syncrolift jusqu'à 2000 tonnes.

Tarif port:

Pour un bato de 12 m/4 m : 16,32 euros/jour
- Moins 10% pour 1 mois
- Moins 20% pour 3 mois
- Moins 30% pour 6 mois

ATTENTION : réserver, spécialement à la période de fin d'année lors de la grande transhumance sur l'Atlantique. De toutes façons les places sont rares dans TOUS les ports des CANARIES! Et savoir qu'à LAS PALMAS c'est pire!!! On vire carrément les bateaux à cette période et à MOGAN, comme je disais, oh lala, ... n'en parlons pas! Ces mois-là on s'en détourne c'est plus prudent! La bonne nouvelle serait de dire qu'il y a aussi un autre port à SANTA CRUZ :

PUERTO CHICO, DARSENA PEQUENA: 28º 30 N et 16º 13 W

Réservée pour les plus petits voiliers. Les moins de 12 m ont leur chance d'y trouver (éventuellement) de la place sur un des 3 pontons nantis d'eau et d'électricité. Cette marina peut recevoir une quarantaine de bateaux. Tél : 696 920 631 Fax : 922 591 390 Appeler sur le canal 9 en arrivant. Mail : pch@atlanthum.com

Bonnes adresses à SANTA CRUZ: On trouve des magasins divers dans la zone industrielle côté pêcheurs mais surtout dans la ville et ses alentours.

SHIPS:

- "La Marina" Tél : 922 549 136, l'unique ship sur le port.
- " Mercado de Nostra Señora de Africa", un endroit où on trouve de tout pour son bateau au milieu des marchands de bananes! A voir absolument à cause de son originalité... Il est ouvert de 7h du matin à 14h.
- "Thomas Fernandez Blanco Sucesors", Calle Santiago )22 27 50 14, le manager Diego Fernandez connaît son travail et est toujours prêt à rendre service.
- "Elyman", près du stade de football est assez bien achalandé en matériel divers.

Mécanique:

- Automocion Canarias SA, 922 6293 00 Mail : aucasa@teide.net
- "Garcia Vidal", spécialiste Diesel, il est installé près de l'autoroute.
-"Talleres Quintana" : 922 591 192, également spécialiste Diesel.
-"Nautica y deportes" qui a aussi une succursale dans le Sud à RADAZUL Marina. 922 27 76 80 Mail : nautica@iedatos.es
- Pour Perkins, s'adresser à "Peje Canarias" 922 22 06 11, installé dans le Sud de SANTA CRUZ. Site Internet: http://www.pejecanarias.com
- "Herzog/Comercial Masan 922 22 35 35 Mail : pabloado@teleline.es

Electronique:

-"Señor Medina" est recommandé par les pêcheurs. Il est au premier étage sur le port.
- "Azul Marino" Agent Raytheon 922 680 422
- "Ecomarin" darsena pequena 922 54 98 65
- "Mr Horst"... souvent félicité pour son travail consciencieux : 922 50 39 77

Bois:

"Coopérativa naval Tiñerfeña", gros spécialiste du bois dont la réputation n'est plus à faire.

Froid :

- "Friogar", Calle Santiago, spécialiste surtout en air conditionné. 922 21 91 56
- "Taller Olivera" pour les problèmes d'hydraulique : 922 22 02 56

Voiles:

-"Luis Gonzales" qui travaille en liaison avec le ship Thomas Blanco.

Avitaillement:

Le fameux marché : "Nostra Señora de Africa"... surtout à ne pas manquer! Et puis les super-marchés Supersol, Mercadona, Continente, Alcampo... Certains sont plus interessants puisqu'ils livrent à bord, comme Hypersol. On peut s'y approvisionner pour tout le necessaire à une transatlantique de plusieurs semaines.

Zone technique: Le travel-lift est situé dans l'aire des pêcheurs de "Darsena Pequena". Il est donc privé et réservé à la coopérative.

Mouillage: Je n'en connais qu'un à quelques brasses de là, au Nord.Est, face au petit port de SAN ANDRES. Il n'est pas bien protégé des vents Sud et Sud-Est.

SANTA CRUZ est bien déservie par un réseau d'autobus et les locations de voitures fleurissent un peu partout. Le prix est très attractif, il semblerait que ce soit l'endroit au monde où les locations soient le meilleur marché. (compter + ou - 35 euros/jour pour une saxo, km illimités)

Enomis et moi ne resteront pas à SANTA CRUZ. On était trop attirés par le Sud. Les grandes villes ne nous retiennent pas malgrè tous les avantages qu'elles offrent. On n'avait qu'une hâte au bout de cinq petits jours : remettre les voiles et continuer. Ces quelques jours, c'était juste le temps nécessaire pour "ressentir" la trépidation de la capitale et se dire que ça ne nous correspondait pas beaucoup.

Alors on a fait le plein de nourriture et d'eau. Les batteries étaient chargées. On rêvait de nouveau de petits mouillages tranquilles... Nous sommes partis sur un lever de jour zébré de premières lueurs de soleil. On a longé la côte en passant devant:

PUERTO CABALLO et sa raffinerie

PUERTO RADAZUL: 28º 24 N et 16º 19 W

J'ai situé sa marina privée devant un tas d'immeubles en réalisant qu'une forêt de mâts poussait derrière la digue. J'ai l'impression que par gros temps, l'entrée du port ouverte à l'Ouest ne doit pas être triste à prendre! Elle paraît toute étroite.... mais l'eau y est paraît-il d'une limpidité! J'ai vu par la suite que le quai d'accueil était à l'entrée immédiatement sur tribord

Prix: Pour un bateau de 12m/4m:
- moins de 15j : 14,42 euros
- de 31j à 90j : 11,54 euros
- plus... 10,10 euros/j

Avantages: Géographiquement, ce port semblerait le meilleur endroit pour laisser son petit canote et partir à la découverte de l'île. La marina est bien gardée et le bateau y est en sécurité. Tél et fax : 922 680 933 Mail : ptoradaz@vanada.com

Zone technique: Pour sortir son bateau de l'eau, le tam-tam de la mer rapporte que le chantier est à retenir et qu'un ship bien approvisionné se trouve sur place... Alors... Et puis Santa Cruz n'est pas loin et bien dessservi par les bus. Il y aurait un travel-lift d'une capacité de 75 tonnes.

CANDELARIA: 28º 22 N et 16º 22 W

Enomis est passé sans s'arrêter. C'est plutôt une vieille ville qu'on a aperçu... toujours avec un tas de constructions autour. Son port est ouvert au Sud et comme celui PUERTO RADAZUL m'a paru étroit et pas trop facile d'accès.... En toile de fond : des cheminées qui crachent de la fumée. Ce n'est pas très engageant.

BAHIA DE ABONA: 28º 09 N et 16º 25 W

Un gros phare sert de repère pour y arriver. Et si on s'arrêtait? C'était le première baie qui me paraissait sympathique depuis notre arrivée sur TENERIFE et notre départ de SANTA CRUZ. On commençait enfin à sentir le "Sud" comme disent les locaux, on se sentait "en vacances". Curieux cette sensation quand, comme moi, on choisit de vivre sur l'eau. Peut-être est-ce du à la luminosité, peut-être au ciel tout bleu réchauffé de soleil, peut-être est-ce le fait le fait d'apercevoir un paysage de carte postale...

La baie s'ouvre à l'Ouest du phare. Il faut déborder des rochers isolés et rester toujours bien éloigné de la côte car il y en a d'autres, dont une coulée de lave au milieu de la baie qu'on pourrait très bien prendre pour un môle de débarquement! Le petit village de pêcheurs de PORIS DE ABONA, au Nord, est vraiment sympathique!

Avec Enomis on y a mouillé sans regrêt. Par 5 mètre de fond sableux, on était bien protégé. On se sentait bien. Puis mon Zodiac à l'eau, et hop, direction un petit quai où il y avait même une échelle pour grimper! A terre, je me suis régalée de poisson.

L'ambiance y était dans un petit bar où un "canario" grattait son "timple" (sa petite guitare locale) en chantant avec deux ou trois autres vieux pêcheurs. Enomis a roupillé pendant 3 jours et il m'a envoyé promener... Je suis même allée me ballader jusqu'à la très belle plage d'à côté, plus au Sud. J'ai vu qu'il y avait aussi la possibilité d'ancrer face à elle. Mais avec tous les baigneurs c'est moins calme. Et puis nous sommes repartis... tanquillement avec une excellente météo. On n'avait pas trop de soucis à se faire... On s'est laissé bercer, on a continué et dépassé d'autres mouillages :

BAHIA DEL MEDANO:

Petite baie toute ronde... Mais face à l'aéroport le bruit des avions nous a fait fuir.

PLAYA DE LAS TEJITAS:

Il est tranquille par vent Nord ou Nord-Est. Cependant au large de la plage, les grands coffres d'ammarrage réservés aux pétroliers, ne nous ont pas donné envie de jeter l'ancre.

LOS ABRIGOS: 28º 00' N et 16º 37'W

Avant cet endroit devait être bien agréable! Ce petit village de pêcheurs accroché derrière un brise-lames a dû avoir du charme en son temps. Aujourd'hui je sais qu'on y mange très très bien parce qu'on vient de toute l'île déguster des fruits de mer dans ses restaurants particulièrement réputés. Mais tout ce monde aperçu nous a encore fait fuir... N'empêche que le site continue à être fréquenté par bien des plaisanciers.

A voir: Lors d'une de mes excursions de terrienne j'y suis revenue. Le mur intérieur de digue ressemble à ceux rencontrés à Madère ou aux Açores ou encore à Las Palmas. C'est une véritable oeuvre d'art! Tous les marins qui passent y laissent leur empreinte avec un dessin ou une signature.

Mouillage: Il est près de l'entrée du port et à l'abri d'un éventuel coup de vent de Sud. Le fond? Du sable.

LOS CRISTIANOS:

L'approche est sans difficulté. Mais le port est très visité par les ferries et hydrofoils allant et venant de LA GOMERA. C'est un des coins les plus touristiques de l'îles. Il y a des boutiques, des boutiques et des boutiques, des restaurants "moyens", et il y a ce qu'on trouve dans toute ville : Centre de santé, de courrier, super-marchés, etc...

Mouillage: Il est officiellement interdit à l'intérieur du port depuis quelques années déjà. Les bateaux de passage n'ont que le choix d'aller se planter dans la partie Sud-Est qui est mal protégée. Surtout mouiller le plus loin possible de la digue. Tout ça à cause des ferries bien sûr! Il faut leur laisser la place de passer. La tenue des fonds rocheux n'a pas une excellente réputation surtout quand un coup de vent du Sud s'annonce. Ne jamais y laisser son bateau sans surveillance.

Zone technique: Le chantier naval est sûr mais il est souvent bondé. Il est géré par la coopérative de pêche. Tél : 928 790 014 Fax : 928 751 785 C'est un bon endroit pour préparer son voilier avant la traversée. Le travel-lift peut lever 60 tonnes.

Ship: J'en ai vu un, mais pour trouver du matériel il vaut mieux aller à SANTA CRUZ.

Laveries: Plusieurs, au choix, en ville.

PUERTO COLON: 28º 04 N et 16º 44 W

Enomis ne s'y est pas arrêté. L'entrée de nuit est déconseillée parce que la confusion entre les lumières du port et du rivage n'est pas un gag! De plus la houle a la réputation de balancer pas mal à l'intérieur du port Sans compter que plein de récifs s'étendent le long de la côte. Ce n'était pas très avenant. La marina est située tout au Nord de la grande station balnéaire de "PLAYA de LAS AMERICAS" (traduire la "ville du fish and ship"). Donc à part en cas de tempête du Sud où elle présente un abri, il vaut mieux l'oublier. De toutes façons c'est toujours complet!

PUERTO DE LOS GIGANTES:

C'est là , sous des falaises impressionnantes, qu'avec Enomis on a décidé de faire notre dernière escale-ponton à TENERIFE.

On a fait un petit appel sur le canal 9 avant d'entrer. L'entrée de LOS GIGANTES est orientée Nord-Est et est en forme de chicane. Par vent fort de Nord, Nord-Ouest et Ouest il est carrément dangereux de rentrer dans ce port. Alors je me dis qu'avec seulement une toute petite brise comme aujourd'hui, Enomis a beaucoup de chance! ... et me voilà bien malgrè moi à penser à la sortie!

La marina est très importante: 375 places. Il y a bien 20% des places qui sont réservées aux visiteurs. Comme partout aux CANARIES il est conseillé de réserver sa place de fin d'année. Les pontons sont bien équipés avec eau et électricité. On sent que tout est relativement récent. Par contre Enomis s'y est fait bercé par la houle.

Prix: Pour un bateau de 12m/4m : 26,54 euros+ 5% de taxes locales.

ATTENTION: Le port sera fermé à compter de septembre et pour un an environ pour complète réorganisation.

Bonnes adresses: Marina 922 86 80 02 Fax : 922 86 06 37; Site Internet . http://www.losgigantesmarina.com/. Mail : Igmoffice@losgigantesmarina.com

Zone technique: Le chantier naval a son travel-lift qui lève 60 tonnes. Si on a besoin de spécialistes ils se déplacent, et, bien sûr, rien n'empêche d'aller faire un tour à SANTA CRUZ pour trouver du matériel. C'est juste un peu loin...

Ships: Plusieurs magasins qui ont un minimum... et plus! " ferreteria Devora" dans la ville peut changer nos indispensables bouteilles de gaz.

Boutiques et avitaillement: Beaucoup de boutiques et super-marchés. Aucun problème pour trouver de quoi remplir ses coffres.

Mouillage: J'en ai remarqué un petit, plus haut, au Sud-Est du phare de PUNTA TENO. Ouvert au Sud mais protégé des vents Nord-Est. A mon avis il n'est guère valable que pour la journée! Trop risqué.

Une semaine après, la météo était bonne pour larguer et sortir du port. nomis avait fait son plein, il était prêt.

Le reste de la côte de TENERIFE était trop hostile, quoique spectaculaire et particulièrement jolie! Ce n'était pas pour nous. De toutes façon je l'avais vue puisque j'avais loué une voiture pour visiter. Superbe ballade que je conseille vivement! Nous repartions... attaquer le passage vers LA GOMERA cette fois. Après concertation, Enomis était d'accord pour partir de nuit. Il avait un trop mauvais souvenir du goulot inter-île entre La GRAN CANARIA et TENERIFE où on s'était fait vraiment secouer. Si je ne voulais pas que mon petit bateau me fasse la tête, il fallait que je me plie à ses exigeances... qui étaient celles de la prudence! La nuit, les vents thermiques n'arrivent plus en catimini et les accélérations ont tendance à mettre la pédale douce.

1 heure du matin: Ce soir le ciel est clair, il fait chaud, la voûte céleste sera pleine d'étoiles pour nous accompagner... On est sorti du port bercés par le ronronnement de "Sir Perkins". On humait déjà l'air du large, on se sentait bien. Quelques brasses plus loin, faisant face à la petite brise locale, Enomis s'est paré de ses voiles... on était parti.

LA GOMERA:

Pendant la navigation il ne fallait pas compter sur le paysage qui sûrement se dessinait, on verrait ça au petit matin. Pour une fois les accélérations passaient (presque) inaperçues. On n'a pas eu plus de 20 noeuds de vent! Une caresse d'Eole... Une navigation idéale. A l'aube on a découvert une île toute ronde qui venait à nous.. Elle me faisait un peu penser à Madère. Toute verte, avec des montagnes et des vallées.

Pendant qu'Enomis était resté à SAN SEBASTIAN (c'est vraiment un endroit rêvé pour partir flâner tranquillement!), je me suis régalée à me promener à l'intérieur.

Mon coin pub': On dit que Christophe Colomb serait resté à LA GOMERA un peu plus de temps que sur les autres terres de l'archipel avant d'aller découvrir le Nouveau Monde. Ah!....

Décidément j'entends à peu près la même histoire depuis FUNCHAL, en passant par PORTO SANTO, LAS PALMAS etc... On montre ses maisons, il y a ses musées, son nom est accroché aux monuments où encore donné aux rues ou places locales... A croire aussi que Christophe Colomb aurait laissé beaucoup de traces en semant une notable descendance dans ce coin de l'Atlantique. Sacré tonton Cristobal!!!

Au XVI ème siècle, lorsque les navires españols traversaient ils s'arrêtaient tous à San SEBASTIAN pour remplir leurs cales en eau et nourriture. Si l'île est toujours la mieux située pour un départ de transat, elle n'est cependant pas la plus commode pour y préparer son bateau. Il manque trop de choses! On n'y trouve que le strict nécessaire. Et le commander à TENERIFE ou à la GRAN CANARIA prend du temps... car précisément les españols n'ont pas trop de notion de temps ni d'urgence!... "Mañana"...

SAN SEBASTIAN: 28º 06' N et 17º 06' W

Conquis par cette terre toute verdoyante, Enomis et moi y sommes restés plusieurs semaines. Mon petit bateau était tout content. Il n'avait pas à se plaindre de cette marina si accueillante et bien tenue. Il aura juste été un peu malmené par la houle. Quand le vent du Sud s'y met, elle peut être terrible! Il paraît qu'il y a souvent des flirts entre mâts et barre de flèches. Super pour faire connaissance...

SAN SEBASTIAN est la capitale de ce bout de caillou occidental. L'entrée du bassin est facile et très bien signalée de jour comme de nuit. La digue à contourner est longue. Comme souvent dans la région, les ferries et hydroglisseurs se chargent de faire l'animation du quai principal. Bonjour le ressac! Il faut vraiment faire avec ces engins aujourd'hui. Il semblerait qu'on ne sache plus s'en passer. Trois fois hélas...

Ah, tenir compte d'un phénomène qui n'est pas notable dans les autres îles des CANARIES: des remous dans la zone du phare de la pointe de San Cristobal. Ils seraient dûs aux courants de marée du coin.

Bonnes adresses: Appeler sur le canal 14 avant d'entrer. La capitainerie se trouve au terminal des ferries... il faut marcher un peu! Elle est ouverte de 8h à 13h Tél : 922 87 03 57 Fax : 922 14 13 10. Les sanitaires sont sur place.

Voilerie: Contacter Andrew Williams si votre voile a besoin de soins. Tél : 909 06 99 21. Il s'occupe de la compagnie de charters basée localement et il vous aidera comme pour bien d'autres soucis mécaniques, électriques, etc...

Electricité: "Autorepuestos Sur" : Calle Ruiz de Padron, 35

Ship: Près de la "gazolinera" il y a un département de "Eliman" de TENERIFE. On trouve l'essentiel pour une première urgence.

Avitaillement: Plusieurs super-marchés sont assez bien achalandés.

-"Supermercado Plaza", près de la marina et proche de la Plaza de la Constitution.

-" Supermercado Brito" qui a également bonne réputation.

Le "petit marché de la ville" est également à visiter

Mais c'est cher, en tous cas plus que dans les autres îles.

Laverie: "Lavandaria Hecu" Calle del Medio 922 14 11 80

Quelques jours plus tard, on a fait une échappée l'histoire de se promener.

PLAYA de SANTIAGO: 28º 01' N et 17º11' N

Bien joli petit port de pêche! Très typique avec des petits bars et des restos. Les pêcheurs du coin "taquinent" surtout la sardine et ... le thon! L'approche de l'entrée du port est claire.  A l'intérieur il y a un quai pour accueillir le visiteur

Le village est juste devant une plage de galets. Sur la colline un très bel hôtel y est accroché J'y suis allée par curiosité, la vue est superbe. Autour on peut voir des plantations de bananes, il y a un goût d'exotisme.

Conseil: Surtout ne pas choisir SANTIAGO pour s'abriter par houle de Sud, dans ce cas c'est bien trop exposé!

Zone technique: La coopérative des pêcheurs possède un travel-lift soulevant 60 tonnes. Le chantier est équipé d'eau et d'électricité et on peut y travailler. Mais pour les réparations les possibilités sont limitées : sur place on ne trouve que le minimum. Réservations "Cofradia Nuestra Señora de Guadelupe ": Tél : 922 89 50 27 Fax : 922 89 53 13 En cas de problème plus sérieux s'adresser à la Cofradia sur le port. La Société de pêche est la mieux placée sur place pour donner des informations et procurer de l'aide. Le personnel y est très gentil et compétent.

Mécanicien: "Taller Francisco Ramos", en face le dispensaire du village. "Servicio Bello" a un bon réparateur Diesel.

Avitaillement: J'ai fait mes principaux achats dans un des deux super-marchés du village.

Mouillage: Dans un fond de sable et de pierres, on peut jeter son ancre à l'est de la petite digue. Attention c'est rouleur! Le mouillage est interdit à l'intérieur du port.

VALLE GRAN REY, PUERTO de VUELTAS: 28º 05' N et 17º 20' W

Très joli paysage de falaises rouges. C'est même spectaculaire! Ce port, très dangereux d'accès, est cependant signalé comme refuge. Ne jamais le tenter par vents Sud à Nord-Ouest. Il y a un important quai d'accueil où peut se mettre le visiteur. En été l'hydrofoil vient en perturber le calme. Un grand projet d'amménagement du site avec création de marina est dans l'air. Faudra savoir être patient pour le voir...

Facilités: Super-marchés et boutiques diverses. Location de voitures. Petit ship. ... et puis si on a le temps et si on aime les mouillages, deux autres îles sont absolument à faire pour boucler le tour de l'archipel :

LA PALMA:

Appelée aussi "Isla bonita"! Elle est tout simplement jolie. Cette île est en pleine extension touristique. C'est également un excellent point de départ pour toute transatlantique.  Il y pleut assez par rapport aux autres îles et sa couleur dominante est réellement le vert.

Son eau de source est une des meilleures des CANARIES. On peut faire son plein d'eau sans mauvaise conscience à PALMA, (en se rappelant que dans d'autres endroits, comme MOGAN par exemple, la consommation d'eau y est sérieusement taxée!)

Un nouveau volcan est rentré en éruption en 1971. On avait pu le prévoir aussi les vies humaines ont été épargnées. Une promenade jusqu'à ce nouveau cratère vaut le détour. La vue y est magnifique!

Cette île est visible de loin en mer, elle est haute! Ce sont les vents du Nord qui prédominent autour. Il n'y a que deux ports interessant pour les voiliers de passage

SANTA CRUZ de LA PALMA: 28º 40'N et 17º 46' W

Pour moi ce SANTA CRUZ est une des plus belles villes de l'archipel. Elle est restée typique non seulement par son architecture mais aussi par son animation restée terriblement canarienne. ans le passé on peut comprendre pourquoi elle fut très convoitée par les pirates. C'est une ville "riche". Le port est dans le centre ville. Après appel sur le 16, le nouvel arrivant est accepté au quai principal, mais pas plus de 24 heures...

A SAVOIR: Une nouvelle marina est en cours de construction: "Muelle de Ribera". En attendant sa finition il faut se mettre sur un corps-mort ou à l'ancre juste devant ce nouveau projet.

Bonnes adresses: Tél du port : 922 41 22 67 Fax : 922 42 07 32

Restaurants:

- "Las Tres Chimeneas" : 922 42 94 70

- "Chipi Chipi" au décor cosy! Il est au milieu d'une luxuriante végétation et on y mange vraiment très bien. Situé au VELHOCO tél : 922 41 10 24

Mécanique: Il est plus facile de trouver un spécialiste pour nos chers moteurs que pour notre incontournable électronique. Comme toujours en s'adressant directement à la Coopérative de pêcheurs : "la Cofradia", on obtiendra les bonnes infos pour trouver son bonheur. Tél : 922 41 19 02

Avitaillement:

- "SPAR" où on trouve toute la base de l'alimentation.

- Le "Marché", typique, ouvert du lundi au samedi. Il est haut en couleurs.

- "Supermercado San Francisco", énorme, en plein centre ville.

Il y en a d'autres, il faut demander... ils fleurissent un peu partout!

Un autre port est à voir :

TAZACORTE: 28º 38 N et 17º 56 W

TAZACORTE se trouve au milieu des ruines d'un vieux village, sur la côte Ouest.Il est complètement à l'opposé de SANTA CRUZ de LA PALMA. Un important brise-lames le protège. Eviter d'arriver de nuit. Le canal d'entrée, ouvert au Sud, est marqué avec deux perches. Il faut surtout passer entre ces deux signaux, sinon on prend le risque de talonner sur les rochers. En suivant leur alignement on peut s'amarrer sur le quai principal qui est souvent occupé par les pêcheurs. Le mieux est de se mettre à l'ancre.

D'ambitieux projets d'agrandissement de ce port sont en cours. Il est prévu d'en faire un terminal de ferries (eh oui, toujours eux!) ainsi que d'y ajouter des pontons d'accueil. Les commodités sont très basiques : douches et sanitaires sont dans l'immeuble de la Coopérative des pêcheurs.

Zone technique: Le chantier naval de la Cofradia propose un travel-lift levant 60 tonnes. Il est bien adapté pour travailler. Il y a eau et électricité.

Ship: On peut trouver le minimum... du minimum. Il vaut mieux aller à SANTA CRUZ de LA PALMA pour trouver les pièces necessaires... ou les commander à TENERIFE.  "Deportes Atlantis" a un peu de matériel "marine" : 922 46 15 92

Mécanique:

"José Francisco Medina Lorenzo" est un bon dieseliste. Son atelier est dans le "Barranco de las Angustias" Tél : 922 48 08 68

"Taller Cutillas" 922 4604 76 est basé à Los Ilanos. Le propriétaire a son propre bateau.

Avitaillement:  Super-marché SPAR. ... et puis un tas de petits restos de poissons dans le village.

Mouillage: Dans le port ou devant la plage au Nord de la digue.... MAIS seulement avec de bonnes conditions météo. TAZACORTE n'est qu'un excellent port de passage.

EL HIERRO:

C'est la plus petite et la plus au Sud des îles du chapelet. C'est la plus isolée et la plus préservée. C'est une île de charme avec ses piscines d'eau de mer, ses forêts de pins et ses plantations de bananes. Bref, c'est une île qui ne m'a pas laissée indifférente. On y trouve la paix et la tranquillité. Les gens sont hospitaliers et gentils. Cette île m'a conquise!

On y voit comme un lagon, qui est en fait un ancien cratère, plus ou moins entouré par une côte escarpée et rocheuse. A l'intérieur, c'est la forêt dense. Cette île ne ressemble pas aux autres! Elle est mystérieuse... Peut-être est-ce dû au fait qu'elle soit assez épargnée par le tourisme.

VALVERDE, la capitale est accrochée à plus de 500 mètres. On y respire un air frais, surprenant par rapport à celui de la côte. PUNTA ORCHILLA est un port à l'extrémité Ouest. Il fut longtemps considéré comme la limite du monde connu. D'ailleur avant la reconnaissance du méridien de Greenwich c'était un des points "zéro".

Il faut noter que les vents de secteur Nord sont dominants autour de HIERRO où se rencontrent des zones de déventement et d'accélérations fréquentes. La houle est redoutable par vent de Nord-Est. Il est recommandé de faire très attention, quitter son bateau n'est pas prudent!!!

PUERTO de la ESTACA: 27º 47 N et 17 54 W

C'est le plus important des deux ports. Appeler le canal 16 avant de longer la grande digue qui protège la baie. Il est possible (mais déconseillé) de s'attacher au quai quand le ferry n'est pas là. Parce que, encore hélas!, ce port est évidement fréquenté par ces monstres qui vont et viennent depuis TENERIFE.

Le bassin est ouvert au Sud et très inconfortable en cas de houle. Le mouillage est interdit à l'intérieur du port. En cas de tempête du Sud il n'y a pas le choix que celui de dégager pour trouver refuge à un mille de là, derrière la Punta Tijimiraque. Mieux vaut bien étudier sa météo en cas de séjour à HIERRO....

Ne pas oublier qu'en juillet et Août, un vent local appelé "Levante", a tendance à pousser les voiliers au mouillage contre le quai. Pas gai!

A noter: L'excellent accueil réservé aux navigateurs de passage : il est unique dans toutes les CANARIES! Tél. du port : 922 55 09 03

VALVERDE:

La capitale est à une dizaine de kilomètres dans la montagne. On trouve de tout.. comme dans toute grande ville. On peut aussi bien changer ses précieuses bouteilles de gaz ... aller à l'hypermercado, ou louer une voiture, ou poster ses cartes postales, etc...

Mécanique et électricité:

"Urbano Padron Castañeda" 922 55 00 56
" Manuel Escobar" 922 55 08 88

LA RESTINGA:

C'est le port de pêcheur à l'extrémité Sud. Le village est petit, mais mignon tout plein avec son esplanade ouverte sur le front de mer. C'est là que sont les bars et restaurants.

Il est protégé par une longue digue de construction massive. Par vent du Sud il est impossible d'entrer dans ce port. A part ça, LA RASTINGA est un endroit idéal pour se ressourcer avant de traverser. On peut se mettre à couple le long du môle ou mouiller à l'intérieur du bassin.

Mouillage: A l'intérieur du port. Les fonds sont "dégueulasses"... ne pas hésiter à plonger pour bien vérifier la tenue de son ancre!

Chantier Naval: Un travel-lift y lève 60 tonnes. On peut travailler sur ce "varadero" en toute tranquillité.

Electricité et mécanique: Voir avec la coopérative des pêcheurs. La "Cofradia" est toujours une aide précieuse en cas de pépin. -"Orlando Perez" y a son atelier. On peut le joindre au 922 557 028

Je ne peux pas quitter cette île sans parler de ses fonds sous-marins. Sur sa côte Sud-Ouest il y a de belles plages de sable fin et les côtes escarpées montrent sous l'eau un relief assez particulier. Des écoles de plongées se sont installées à La RASTINGA et proposent leurs services.

ATTENTION: On peut avoir la surprise de rencontrer des requins-marteaux. Oui... oui... Ici on vous dira : " Tapez-leur sur le nez s'ils approchent trop près..." Les habitants de HIERRO ont décidément beaucoup d'humour!!!