Les
Ãles du Cap Vert
par Alain
Poireau, janvier 2004
Petit rappel de géographie:
L'archipel du Cap Vert est situé dans l'Océan Atlantique à environ 800 km à l'Est du Sénégal. (4400 km de Paris) Il comporte neuf îles d'origine volcanique habitées.. Le point le plus élevé est le volcan Fogo (2829 mètres), toujours en activité..
C'est une ancienne colonie Portugaise, République indépendante depuis 1975. Elle est habitée par les anciens colons portugais (435000 Hab.) , mais surtout par les descendants des esclaves noirs venus du Sénégal ou de Guinée Bissau.. La langue officielle est le Portugais, mais le créole y est surtout parlé.. beaucoup de Cap-verdiens aussi parlent un bon français..
La musique cap verdienne est surtout connue depuis les succès internationaux de Césaria Evora..
Après cette brève présentation géographique, je laisse la parole au p'tit Mouss qui vous racontera ses découvertes des différentes îles..
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CAP - VERT / SAL
Baie de Palmeira - Baie de Murdeira - Ile déserte de Santa Luzia
09 novembre 2003 / 24 novembre 2003
Bom dia !
Bonjour !
La première semaine sur l'île de SAL nous a permis d'apprécier les charmes de l'île la plus européenne de l'archipel où le Français est largement usité, de part sa proximité sénégalaise Â
ou la présence de nombreux sénégalais, vendeurs de souvenirs !
L'île de SAL, dotée de l'aéroport international, quasiment flambant neuf, sera une visite obligatoire dès les premiers jours, afin de nous rendre à l'immigration pour obtenir notre visa d'entrée : la petite douanière mignonne appose fièrement le tampon en page 1 de notre passeport.
Au retour, arrêt obligatoire à ESPARGOS, centre administratif pour le qualifier (bof) ; où nous dégotons LE cyber et LE supermercadoÂ
Â
ainsi que notre fournisseur de GROGUE. Non, nous ne sommes point enrhumés, loin de là ! Le grogue est la boisson nationale comme l'est la bière pour nos voisins allemands ou le thé pour nos voisins marocains. Le grogue est un alcool à base de sucre de canne, brun ou blanc, très fort (entre 50 et 70°).
Certaines zou certains savent que l'épontille du grand mât d'Hylas peut contenir 10 litres de rhum (une des nombreuses particularités du boat). Donc, tous les jours et durant 5 jours consécutifs, litre par litre, nous nous rendions dans une minuscule épicerie pour nous ravitailler : 350 escudos (3 Â) la bouteille sans étiquette et 600 escudos avec étiquette. Parole du vendeur : malgré la différence de prix, le breuvage est identique. Par contre, il fut très surpris de la cadence avec laquelle nous éclusions nos " litrons ". Notre " évaporado " franco-portugais, dit avec un large sourire, lui déclencha un smile à la sénégalaise Â
ou à lui décrocher la mâchoire. Bref, il a du nous prendre pour des ivrognes. Ha, ces Français !
La visite des salines de PEDRA DE LUME nous offre un incroyable paysage par sa beauté étrangement colorée dans les tons blanc saumonés et par sa situation : au centre du cratère d'un volcan.
Pour la recette du Petit Mouss Saumoné au gros Sel (hum.. !) Munissez-vous d'un maillot de bain, pénétrez doucement pieds nus dans la saline remplie d'eau, allongez-vous et laissez-vous porter par la magie du sel : on flotteÂ
vivanteÂ
comme dans la mer morte ! Sensation particulière assurée.
Après cet immense effort, il nous fallait nous requinquer. Quoi de plus naturel que de se délecter d'une autre spécialité capverdienne bien que notre Kap'tain soit déjà repu de sa cuisson de Petit Mousse saumoné au gros selÂ
.
La spécialité, devinez ! La langouste grillée. Chacun la sienne afin de ne créer aucune animosité dans le couple. Parole de Petit Mouss dessalé (les toilettes sont équipées d'une douche ; alors rien de mieux pour se dé-épicer) : La langouste à 15 Â, on devrait de nouveau s'offrir ce petit plaisir dont nos papilles rêvent encore !
Nos amis de la Gomera nous ont enfin rejoins dans le mouillage de la Palmeira : Artemo, Audélie, La Flâneuse, YankaÂ
et d'autres. Les apéros à bord des uns zé des autres se succèdent et chacun raconte entre autre sa traversée canario - capverdienne. Sur Hylas, qui dit apéro, dit Caïpiriña, préparation magistrale du Kap'tain.
C'est ici, dans la baie que nos routes vont se séparer, eux traversant vers les Z'Antilles, et nous vers le BrésilÂ
pour le karnavalÂ
of course ! 21 jours pour eux, 15 pour nous. Que de quarts en vue Â
oh la la la, quelle galère.
Hé bé oui, après l'effort (les quarts) le réconfort : Les charmes des z'Escales !
Dernière découverte : le lieu le plus touristique de l'île est dans aucun doute SANTA MARIA Â
et sa sublime plage longue de 8 kms où s'entremêlent des eaux d'un vert tantôt turquoise, tantôt émeraudeÂ
tapis de velours d'un sable doux et blanc. HumÂ
tout est douceur, calme et volupté !
LL'endroit idéal pour une lune de miel et/ou la pratique des sports nautiques (pêche en haute mer-espadon- et surf). Nous ne nous abandonnerons ni à l'un ni à l'autre. Pour la première, rions ( !!!!), pour la seconde, pour lui comme pour moi, on s'imagine très mal surfer sur les magnifiques vagues qui se déroulent devant nos yeux : plus assez jeunes.
Notre sport du jour consistera à mener, de notre main droite et maintes fois, notre fourchette à nos lèvres pour savourer le délicieux poisson que nous mangeons, confortablement attablés à une terrasse de rêve où cocotiers, parasol, sable fin et océan émeraude seront aussi notre menu panoramique.
Et après cet intense effort, il devient nécessaire d'assouvir une tentation longuement suspendue : se jeter et plonger dans ces zo de rêvesÂ
tandis que notre Kap'tain s'active doucement à un labeur doux et sain : s'adosser au mur du petit bar devant un expresso, assis bien à l'ombre, et laisser ses paupières s'alourdirÂ
. s'alourdirÂ
s'alourdirÂ
On a adoré cette journée à Santa-Maria et elle fut digne d'une carte postale !
Car ne croyez pas que nous " bullons " du matin au soir ou du soir au matin; le bateau a ses exigences et l'entretien est permanent (vu d'ici, c'est une mini-usine).
Hier, il nous a fallu démonter le pilote de la barre à roue car il avait perdu la boule (non, une bille), décoincer le second tangon (de spi), le premier ayant explosé durant la nav', démonter totalement et dessaler le moteur hors-bord car au ponton, notre annexe (on ne sait comment ou pourquoi ?) s'est retournée, moteur dans l'eau de mer.. refaire les pleins en eau douce des réservoirs (150 litres avec 4 bidons portés à bout de bras, à pieds et en 3 voyages terre-batô)Â
etcÂ
etcÂ
plus les perpétuelles visites au 6ber (le fil de la toile qui NOUS relie à vous) : officiellement retraité, notre Kap'tain, mais toujours actif et cela l'occupe bien dans ses soirées ou durant la journée pendant quelques heures.
Nous quittons le mouillage de Palmeira et sa soixantaine de bateaux ancrés dont quelques amis. Déjà 10 jours qu'Océane (la petite dernière des ancres cogitée et créée par le capitaine d'Hylas) fait ses preuves. Evidemment, nous n'avons pas bougé d'un iota, comme les autres bateaux équipés de la Spade, la grande sÂur d'Océane, qui elle, a déjà fait ses preuves mondialement et depuis plusieurs années.
Prochain mouillage à 5 milles d'ici, dans la baie de MURDEIRA, loin de toute civilisation, bruits, restau : nous avons la baie à nous seuls et des milliers d'étoiles illuminent nos deux mâts. Pas d'anti-nauséeux pour ce saut de puce, mais ils seront nécessaires pour arriver à notre prochaine grande escale : ILE DE SAO NICOLAU - Baie de Tarrafal, découverte un 06 décembre, le jour de la ST Nicolas, d'où l'origine de son nom : 16 h de nav' !
***
Samedi 22 novembre : atterrissage à Tarrafal de jour. J'ai pas vraiment tout compris cette fois-ci, car j'ai bien assuré mon premier quart ; en fait 1/3 de quart car je me suis plantée (comme Océane) entre l'heure TU que nous indique les instruments de navigations situés dans le cockpit, et l'heure locale. Et pour couronner le tout et afin de confirmer les écrits précédents, mon Prince charmant a assuré tous les quarts de la nuitÂ
et vient me réveiller aux z'aurores avec une tasse de café à la main, tout sourire de m'avoir offert une nuit 100 quart ! Alors, une fois l'ancre accrochée, à moi de lui offrir une sieste bien méritéeÂ
mais 100 moi !!!!.. Pas plus de 5 batô.s mouillent dans cette baie qui abrite un port et sa conserverie de thons et maquereaux.
Les plages de SAO NICOLAU recouvertes de sable noir chargé de titane et d'iode, sont très connues pour leurs vertus médicinales soignant arthrite et rhumatismes (les footballeurs portugais les plus connus jouissent de ses bienfaits). Mais nous ne sommes pas concernés par ces maux et filons découvrir celle que l'on nomme la " rurale " par la présence d'eau douce, et sa richesse agricole.
Dénicher un " aluguer " à bon prix, un dimanche, n'est point une chose aisée. L'aluguer est un taxi collectif, climatisé par la brise du large : en fait, une camionnette dont l'arrière est équipé de 2 banquettes qui se font face. Si vous avez la chance d'en attraper un "vide ", inutile d'hésiter : installez-vous de suite à l'avant, près du chauffeur qui vous crée de suite une ambiance " boite de nuit ". Rares sont les taxis ou aluguers qui ne vous collent pas la " zik à donf " : ambiance zouk gratosÂ
nous, on aime !
Evidemment ca change de l'ambiance " accordéon du métro de 18 h " à Paris. Vous préférez quoi, finalement ? Aluguer ou métro ???
Avant notre arrivée à VILA RIEBEIRA BRAVA (26 km d'une route empierrée où la ligne blanche est faite de pierres blanches, donc inutile de repeindre ..) un paysage digne du Far West s'offre à nous : canyons très profonds, montagnes à hauts pics, falaises profondes et vallées verdoyantes défilent sous nos yeuxÂ
tandis que des passagères montent et descendent au fil des kmsÂ
. Pas moins de six " petites minettes capverdiennes " entourent mon doux Cap'tain, assis à l'arrière. Finalement, où est la meilleure place ???
Hasard du calendrier en ce dimanche qui fête la St Christ Roi ( ?!?!) une procession formée par une nuée de jeunes filles (entre autre) et de femmes (les mecs sont au bistro à boire du grogue) rejoignent l'église qui fut, à une époque, cathédrale du Cap Vert et de la Guinée.
Quelques photos, mais bon ! Nous les Bondieuseuries, c' n'est pas notre plat du jour.. lequel sera un excellent garoupa (mérou portion) grillé. Puis une fois de plus, un petit tour de village et nous montons dans un aluguer, celui-ci style mini-bus. De 12 places réglementaires, nous avons dû doubler la capacité de transport : les gosses sur les genoux, les bananes sur le toit. Parole de Petit-Mouss, je les ai comptés. Durant quelques kms, nous étions jusqu'à 23Â
et bien calés, épaules contre épaules, cuisses contre cuisses (hum) et toujours bien secoués par un sympathique reggae capverdien !
De retour au bateau, " la Flâneuse " avec qui nous avions déjà mouillé à MURDEIRA, à PALMEIRA et retrouvé dans la marina de la GOMERA aux Canaries (pour Alain, 12 ans après les avoir rencontrés au Grau du Roi pour la mise à l'eau de leurs bateaux respectifs)... donc la Flâneuse jette son ancre et devinez laquelle ? une Spade, bien sûr. et eux, Joelle et Yvon, l'équipage de la Flâneuse ont eu la chance de pêcher une dorade coryphène, et ils nous invitent à bord (une fois de plus) et nous offrent quelques beaux filets (100 z'arrêtes) de cette superbe dorade. En la savourant durant deux repas, plusieurs " merci la Flâneuse " se sont échappés de notre bouche.
La prochaine étape sera l'île de SAO VICENTE dont MINDELO la ville principale ; Pour l'atteindre, nous ferons 2 stops, dont l'un sur l'île déserte de SANTA LUZIA qui recevra 3 z'étoiles dans le livre de bord du boat. Superbe mouillage tranquille, longue plage de sable blanc et enfinÂ
eaux transparentes : à peine l'ancre jetée, j'ai enfilé mon costume de sirène : palmes , masque et tuba (les maillots de bain ne sont pas de mise) et je découvre des multitudes de bancs de poissons " en veux-tu - en voilà ". l'eau est tellement claire que je vois l'ancre accrochée au fond de l'eau : profondeur au sondeur, 6 mètres. Nous quittons à regret cette île déserte qui serait le point de rencontre de certains trafiques de drogue en partance pour l'Europe. Nous, on y aura vu que quelques barques de pêcheursÂ
ou ressemblants à des pêcheurs.
Encore un dernier stop dans la baie de Â
.
- euhÂ
j'ai oublié
- Rézina, m'indique Alain
- pardon ?
- oui, la Bérézina !
- mais non, sois sérieux
Â
et il se marre et rectifie : la Baïa Sao Pedro.
On y passe une nuit. Dernière plongée en tenue de sirène avant les eaux polluées de MindeloÂ
Demain matin, tout le monde sur le pont à 7 h du mat afin d'éviter les courants contraires à l'approche de SAO VINCENTE ; Génial, Dame nature nous offrira-t-elle un joli lever de soleil ???
Porto Grande -Mindelo
São Vincente - l'île des Arts..
.... je reprends la parole à mon tour..
Porto Grande est une baie splendide, quasiment protégée de tous cotés, qui débouche sur le port de Mindelo.. En plus de l'ambiance chaude des ports, bars.. filles et marins.. Mindelo est aussi la ville des artistes, sculpteurs, peintres et surtout musiciens. C'est aussi la ville de la célèbre chanteuse aux pieds nus, Césaria Evora.
Le mouillage de Mindelo est le point de départ de la plupart des voiliers qui, suivant les Alizés, traversent sur les Antilles ou le Brésil.. Une majorité de bateaux français.. mais aussi des bateaux de toute l'Europe: Nordiques, British, Allemands, Italiens, Belges et Espagnols.. et quelques Américains qui rentrent au pays après un long vagabondage..
Un petit ponton en bois sert de débarcadère aux annexes.. Dans les ports et marinas d'Europe, y compris les Canaries, les bateaux sont attachés à des quais et des pontons flottants.. pour sortir, il suffit d'enjamber les filières et de sauter sur le quai.. Au mouillage, accroché à son ancre, il est nécessaire d'avoir une "annexe".. petit bateau rigide ou pneumatique, équipé d'avirons ou d'un petit moteur hors-bord, pour pouvoir se rendre à terre.. la nôtre s'appelle "Achilles" (voir chapitres précédents..)
Sur le ponton, quelques jeunes Cap-Verdiens nous attendent, pour nous aider à débarquer et nous rendre de menus services: aller jeter la poubelle, remplir les jerricans d'eau ou d'essence.. mais surtout pour nous "taxer" sous prétexte de "surveiller" notre annexe.. Le premier prix demandé est exorbitant.. mais nous finirons par négocier un tarif raisonnable auprès de "Sydney"..
En face du débarcadère, nous attend l'accueil chaleureux du "Clube Nautico".. Jean-Marie, y a posé ses valises après quatre années de navigation autour du monde.. Il tient le Club d'une main de fer.. mais sait aussi y faire régner une chaude ambiance. La Caïpiriña (boisson nationale du Brésil à base d'alcool de canne) et le punch Coco coulent à flot.. Midi et soir, on y sert une excellente cuisine typiquement Cap-verdienne à , en moyenne, 4 ou 5 Âuros le plat et même le soir, de délicieuses crêpes salées ou sucrées.. Sans oublier de mentionner les savoureuses langoustes d'Yvette...
Le soir, c'est le royaume de la musique.. tour à tour, artistes locaux ou groupes Sénégalais s'y produisent, rythme et ambiance garantis...
Mindelo, c'est haut en couleurs.. le, les marchés aux légumes et aux fruits.. Omniprésentes bananes, citrons et oranges.. patates douces, ignames.. papayes. Marché aux poissons décoré de jolies mosaïques?? poissons de toutes les couleurs: imposants Thons et Tazards.. couleurs superbes des Garoupas et Dorades coryphènes.. Symphonie de couleurs, d'odeurs.. cris et bavardages moitié Portugais, moitié Créole..
Et en marge des marchés "officiels" .. les vendeuses des rues, leur marchandise dans une grande cuvette de plastic.. cherchant le client, tout en évitant les "patrouilles" de police.. et les petits métiers des rues, vendeuse de cigarettes et de bonbons..
Tout un monde grouillant.. un régal pour les yeux et les oreilles..
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SANTO ANTÃO, l'île du Grogue..
Rocheuse et escarpée.. inaccessible, c'est l'île aux reliefs impressionnants. Mais, compte tenu de son relief (1979 m) qui arrête les nuages, c'est l'une des îles les plus vertes du Cap Vert.. richesse florale et végétale, forêts et les nombreuses cultures, légumes, maïs et surtout canne à sucre.
Pas étonnant alors que la grande spécialité de l'île soit le "grogue" de Santo Antão..
Nous sommes arrivés à Santo Antão par le ferry qui relie le port de Mindelo et Santo Antão.. et nous avons pris "l'aluguer" qui nous attendait pour une bonne journée de visite de l'île, de vallées en crêtes ,sur la route unique pavée de blocs de lave.. suspendue sur les crêtes étroites et bordée de vertigineux précipices..
L'île est sauvage, moitié aride, moitié végétation tropicale (fonction de l'eau) les paysages sont d'une beauté à couper le souffle.. C'est l'île des longues randonnées pédestres dans les petits sentiers de montagne..
Le fameux GROGUE de Santo Antão (alcool de canne à sucre assez similaire au Rhum..)est réputé pour être le meilleur de tout le pays.. La première étape de la fabrication commence entre mars et juin, par le ramassage des cannes à sucre en fleur. Le "TRAPICHE" est une machine très rudimentaire mue par un attelage de boeufs et composée de trois cylindres entraînés par un jeu d'engrenages.. Au son d'une mélopée mélancolique , (dont parfois le couplet vient rappeler au "patron" de ne pas oublier de donner une petite ration de grogue aux travailleurs), les hommes passent la canne dans les cylindres, où elle est broyée, libérant un abondant jus de canne..
Le sirop de canne est ensuite stocké en tonneaux pendant environ une semaine, pour le faire fermenter, avant de le distiller dans l'alambic d'où sortira le fameux grogue..
Autant vous dire que nous en avons profité pour refaire le plein de l'épontille d' Hylas..
A votre santé...