VOLTAR DO BRASIL
de
Bernard Morin
par Jean-Michel Delcourt,
mars 2007
Re-bonjour,
Après avoir englouti « L'Atlantique en père peinard » j'étais impatient
de recevoir la suite: « Voltar do Brasil » que Bernard Morin a publié en
fin d'année dernière.
Pour les coureurs, l'aventure se termine après la fête à Bahia. Les
bateaux sont démontés et transportés vers la France en cargo.
Pour « Loupiot », le voyage n'est pas fini, loin de là ! Il va rentrer
en Europe par ses propres moyens, via les Antilles et les Acores. Rien que
ça!
Ce second récit est différent du premier. L'exaltation de la course et
ses contraintes ont fait place à beaucoup plus de sérénité, au désir de «
faire de la voile bien ». On passe en alternance de la mer et du vent Ã
d'intéressantes réflexions sur la vie, la musique, la langue... On ressent
aussi l'absence de l'être aimé.
Et puis soudain, le régime baisse, la déprime s'empare du navigateur au
point de mettre le lecteur presque mal à l'aise: sans rien dire, en plein
Atlantique et après des dizaines d'années de vie avec le tabac, Bernard a
arrêté de fumer.
L'ultime étape entre les Açores et la France se fait en compagnie d'un
ami. On sait bien que les copains de bistrot ne font pas forcément les
meilleurs équipiers, et on est curieux d'en savoir plus sur la vie de
couple, au large, dans un bateau aussi petit.
Ce second livre permet à Loupiot de boucler la boucle. Deux bouquins
qu'on avale d'un trait, au point de ressentir à la fin le même manque que
lorsqu'on débarque soi-même après une belle navigation.
Ãditions "Les quatre roses".